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Océans : l'Ifremer recherche des volontaires pour devenir "espion" des fonds marins

Il s'agit d'analyser les images sous-marines et pour cela, pas besoin d'être spécialiste. Les enfants comme les adultes peuvent s'inscrire à ce programme de sciences participatives. Inutile d'imaginer des voyages ou des plongées dans les profondeurs, cette collaboration s'effectue à domicile.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Les fonds de Grand Bahama, le 4 janvier 2014 (photo d'illustration). (LAUNETTE FLORIAN / MAXPPP)

L’Ifremer, l'institut français de recherche entièrement dédié à la connaissance de l'océan, recherche des volontaires pour espionner les fonds sous-marins. Tout le monde peut postuler. Il n'est pas nécessaire d'être diplômé en plongée ou de posséder un bateau.  
 
Pour cette opération, les volontaires restent chez eux dans un fauteuil. Certains seront peut-être déçus, mais cette collaboration, depuis leur domicile, n'en sera pas moins précieuse. Il s'agit surtout de prêter ses yeux aux chercheurs de l’Ifremer pour les aider à analyser des images de vie sous-marine. Grâce à des navires océanographiques ou des caméras fixes, installées sous l’eau, dans le pacifique et l’atlantique, les scientifiques captent effet en permanence des heures images de crevettes, poissons crabes, escargots, coraux qui interagissent sous l'océan dans différents endroits du monde. Il s'agit de surveiller l'état des écosystèmes, mesurer les effets du changement climatique, recenser des espèces. Plusieurs centaines d’heures d’observation sont enregistrées chaque année, mais les chercheurs manquent de temps pour les analyser.

Des plongées dans trois écosystèmes différents

Pour analyser ces images sous-marines, pas besoin d'être spécialiste. Enfants et adultes peuvent s'inscrire à ce programme de sciences participatives, en tapant "espion des océans" sur internet. Ensuite, il faut se laisser guider.

Vous avez le choix de plonger dans trois écosystèmes différents, selon que vous préférez “espionner” des coraux de sources hydrothermales à 2200 mètres de profondeur ou des espèces locales près de nos côtes, souligne Catherine Borremans, ingénieure biologiste et coordinatrice du programme pour à l’Ifremer. Le principe est très simple, il s’agit de repérer sur les images les espèces animales, qui passent dans le champ de la caméra, et vous avez des indices pour les identifier. 

Un succès pour une opération similaire passée

Cette mission est bénévole, et s'adresse à ceux qui souhaitent avoir le plaisir "de voyager sous l'eau" et de faire avancer la recherche. Ce genre d'appel au volontariat fonctionne. Une opération similaire a déjà été lancée il y a sept ans pour observer uniquement les sources hydrothermales. Quelque 1 500 participants ont annoté plus de 50 000 images. Ce qui correspond à 78 journées de travail de gagnées pour les scientifiques. À terme, les chercheurs espèrent aussi créer des bases de données, pour alimenter des algorithmes d’intelligence artificielle de reconnaissance d’image, cela permettra de faire un tri automatique dans les images sous-marines qui s’accumulent. De quoi faire encore gagner du temps précieux pour la recherche 

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