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Pollution de l'air : ces milliers de morts qui pourraient être évitées en France chaque année

Selon les derniers chiffres de Santé publique France, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé restent très élevés.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Pollution atmosphérique. (DWALKER44 / GETTY IMAGES)

40 000 décès prématurés par an sont causés par la pollution de l'air extérieur, rappelle Santé publique France. C'est plus que la consommation d'alcool et les accidents de la route. Parmi les responsables des problèmes respiratoires et cardiovascualires, on trouve le dioxyde d’azote qui provient du trafic routier mais surtout les particules fines. Elles peuvent provenir à la fois de la pollution routière, du chauffage au bois ou de l'agriculture.

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Deux études centrées sur l’Île-de-France et la région Auvergne-Rhône-Alpes donnent de nouveaux chiffres. La pollution aux particules fines est liée à plus de 6 000 décès par an en Île-de-France. En Auvergne-Rhône-Alpes, 4 300 décès peuvent aussi être attribués à ces mêmes particules chaque année, tout comme 200 cancers du poumon, 780 accidents vasculaires cérébraux par an et plus de 500 passages aux urgences.

Un suivi de dix ans sur la pollution en Île-de-France montre que la situation s’est améliorée. La mortalité liée aux particules fines a baissé de 40 % entre 2010 et 2020, ce qui correspond à un gain d’espérance de vie de près de 8 mois en moyenne par habitant en l’Île-de-France. Les mesures les plus efficaces sont celles qui permettent de développer les transports moins polluants : transports en commun, pistes cyclables, voies piétonnes, aides à l’acquisition de véhicules électriques…

Aérer davantage

Il reste des progrès à faire car les niveaux actuels de pollution restent au-dessus des valeurs recommandées par l'OMS. En passant en dessous de ces seuils, 8 000 décès supplémentaires pourraient être évités chaque année en moyenne en Île-de-France.

Concernant l'air intérieur, les habitudes doivent changer. Globalement, nous n'aérons pas assez, notamment dans les écoles : des enquêtes ont montré qu'un tiers des salles de classes d’écoles primaires en France ne sont pas suffisamment aérées. Au-delà de l’enjeu sur la qualité de l’air, la question du risque infectieux se pose. D'où la demande de nombreux experts de développer les systèmes d’avertissement lumineux, basés sur la concentration de CO2, pour rappeler qu’il faut régulièrement ouvrir les fenêtres.

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