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Pollution : les émissions de gaz à effet de serre émanant du secteur de l'énergie ont atteint un nouveau record en 2022

C'est ce que nous apprend un rapport de l'Energy Institute, qui compile les statistiques annuelles avec des enseignements à contre-courant des engagements fixés pour le climat.
Article rédigé par franceinfo - Laura Lavenne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des fumées s'échappent d'une centrale électrique au charbon à la périphérie de Linfen (Chine). (PETER PARKS / AFP)

L'objectif est simple, clair : réduire les émissions de gaz à effet de serre. On apprend que les plus gros pollueurs – à savoir les entreprises du secteur de l'énergie – n'ont pas réduit leurs émissions l'an dernier, mais elles les ont augmentées : +0,8% en 2022. C'est un nouveau record. 

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Cette hausse des émissions de dioxyde de carbone est liée notamment aux procédés industriels, à ce qu'on appelle le flaring. C'est le fait de brûler les gaz que l'on produit pour faire de l'énergie en pompant du pétrole. Elle est due également aux concentrations de méthane.

Il y a quand même une bonne nouvelle à relever dans ce rapport : le solaire, l'éolien, l'hydraulique continuent leur progression. La part d'électricité issue des énergies renouvelables n'a jamais été aussi élevée, avec 12% de la production totale en 2022, contre 10% en 2021. 

On s'éloigne de l'objectif initial

Cette croissance est due en grande partie à la Chine : le premier pollueur mondial s'est fixé comme objectif de doubler sa capacité d'énergie éolienne et solaire d'ici à 2025 pour tenir ses engagements dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat. Ce qui serait une vraie bonne nouvelle, si le pays ne brûlait pas la moitié du charbon utilisé dans le monde chaque année pour faire tourner son économie. Malgré ce mieux, les carburants fossiles se portent bien et restent même largement dominants. Ils représentent 82% du total des énergies consommées.

On est donc encore loin des objectifs fixés par les accords de Paris. On peut même dire qu'on s'en éloigne s'alarme Juliette Davenport, la présidente de l'Energy Institute à l'origine de ce rapport. "Nous allons, dit-elle, toujours dans la direction opposée à celle requise par l'accord de Paris pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C".

Ces données sont la preuve, selon elle, que les promesses, les engagements politiques ne sont pas suivis d'effets, pas encore, ou pas suffisamment, au niveau mondial. Elles doivent appeler à une "action urgente" pour rectifier le tir.

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