Santé : la musique accélère la guérison des patients après une opération, selon une étude

Alors que se tient en ce mois d'octobre 2024 le Congrès annuel de chirurgie américaine à San Francisco, des chercheurs de l'université de Californie viennent de publier la synthèse de 35 publications sur le sujet, et insistent sur les vertus thérapeutiques de la musique.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Patient écoutant de la musique. (MASKOT / MASKOT / GETTY IMAGES)

Que cette écoute se fasse au casque ou via une enceinte, la musique permet aux patients de se sentir mieux  plus rapidement des le lendemain d’une opération. Les patients déclarent des douleurs 7 à 19% plus faibles, une consommation de morphine réduite de moitié, et une anxiété réduite de 3% en moyenne, avec un rythme cardiaque de 4,5 battements de moins par minute en moyenne, selon les travaux de chercheurs de l'université de Californie, publiés, vendredi 18 octobre, dans la revue American college of surgeons. Si la méditation ou le yoga peuvent entraîner les mêmes effets, les chercheurs insistent sur le fait que la musique est plus simple à proposer aux patients convalescents.

Des playlists adaptées

L'étude s'est ainsi penchée sur les différents styles de musique, afin de déterminer le plus à même de favoriser la récupération des patients convalescents. La musique la plus efficace serait tout simplement "celle que le patient préfère, et qui lui est familière", indiquent les médecins.

Des titres parmi les plus appréciés par le grand public, comme Dancing Queen du groupe ABBA ou Good Vibrations des Beach Boys, ont ainsi montré leur efficacité pour faire monter le taux d'endorphine, l'hormone du bien-être selon les travaux d'un neuroscientifique néerlandais. Évidemment, d'autres préféreront la musique classique ou pourquoi pas la musique folklorique. En matière thérapeutique aussi, le choix de la musique reste personnel, et surtout très culturel. C'est l'avis d'une étude réalisée il y a quelques années par des anthropologues américains. Ceux-ci ont ainsi fait écouter des musiques très variées à des personnes vivant aux États-Unis, en Bolivie, et dans un village d’Amazonie totalement coupé de la culture occidentale. Le résultat est édifiant : il n'existe aucun consensus réel dans l'espèce humaine sur ce qui est mélodieux ou dissonant. Les médecins n'ont pas fini d'alimenter leur playlist. 

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