Santé : une découverte prometteuse dans la recherche sur le diabète
Une équipe internationale de chercheurs impliquant l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de découvrir une nouvelle piste de traitement pour le diabète de type 2.
Cette découverte fait partie des plus grandes avancées dans la recherche sur le diabète depuis 15 ans. Le diabète est une maladie de plus en plus répandue malheureusement, elle touche 480 millions de personnes dans le monde dont trois millions de Français. C'est une maladie dans laquelle le sucre apporté par les aliments reste dans le sang au lieu de pénétrer dans les cellules pour y être transformé en énergie ou pour y être stocké. Cet excès de glucose dans le sang, qu’on appelle l'hyperglycémie peut à long terme, abîmer certains organes, les reins, les yeux, les artères et le coeur notamment. C’est pour cela que les médecins prescrivent aux patients un régime alimentaire adapté et des traitements.
Mais la limite des médicaments actuels, c’est que même s’ils sont efficaces pour réguler la glycémie, ils n'arrêtent pas la progression de la maladie or la nouvelle classe de médicament qui vient d’être découverte par les chercheurs agit, elle, différemment : elle s’attaque à l'une des cause de l’excès de sucre dans la sang.
Un traitement qui régule le taux de sucre dans le sang
Ce traitement est différent des précédents parce que les chercheurs sont partis du fait que chez les personnes en bonne santé : le tissu adipeux, le gras de notre corps capte normalement 10% du sucre qui circule dans le sang et le transforme ensuite de bons lipides, utiles à l’organisme. Mais chez les personnes diabétiques, explique Vincent Marion, chercheur à l'Inserm, l'un des scientifiques qui a dirigé ces travaux, pour les diabétiques résistants à l'insuline: les tissus gras ont perdu leur capacité à capter le glucose du sang.
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut rétablir ce mécanisme. Et c’est le but, justement, de ce nouveau traitement expérimental qui pourrait donc, via des injections régulières, réguler le taux de sucre dans le sang. Les premiers tests sur des souris, des rats et des chiens ont montré qu’il améliore aussi par ailleurs, en quelques mois, l’état du foie, et du cœur. Les tests sur l’homme devraient démarrer dès l'année prochaine, aux États-Unis.
Si tout va bien ces chercheurs envisagent une mise sur le marché d’ici 10 ans et ils visent un traitement ayant moins d’effets secondaires, que les traitements actuels.
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