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Une enquête alerte sur la santé auditive des moins de 10 ans

Selon une enquête, la santé auditive des enfants de moins de 10 ans est inquiétante : 14% des parents auraient déjà consulté un ORL.
Article rédigé par franceinfo, Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une étude s'inquiète de la santé auditive des moins de 10 ans (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

Il faut s'inquiéter de la santé auditive des moins de 10 ans, selon une enquête Ifop pour l'association JNA (Journée nationale de l'audition.) Au total, 14% des parents déclarent avoir consulté un ORL pour des problèmes de bourdonnement d’oreille chez leur enfant, ce qui est loin d'être anodin.

Certains bourdonnements ou sifflements d’oreille peuvent être liés à des otites, mais peuvent également être causés par des expositions à une trop forte intensité sonore. 40 % des moins de 10 ans utilisent un casque ou des écouteurs tous les jours, indique également cette enquête, or les enfants ont un conduit auditif plus court que celui des adultes. Le son qui arrive au tympan via le casque est donc plus agressif pour leurs oreilles.

Il faudrait que les enfants, avant 10 ans, utilisent le moins possible un casque ou des écouteurs, selon le professeur Jean Luc Puel, directeur de recherche à l’Inserm, et organisateur des Journées nationales de l’audition. De plus, avec un casque, les parents ont plus de mal à surveiller le volume d’écoute. Le risque, pour des enfants dont le système auditif est exposé à de forte intensité sonore dès la petite enfance, c’est qu’ils se retrouvent à 40 ans avec la même fatigue auditive qu’une personne de 60 ans.

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 Attention au volume et à la durée 

La nature des sons que l'on écoute a également son importance : pour un enfant comme pour un adulte, il n'y a pas que le volume d'écoute qui compte, mais aussi la durée au quotidien. Pour un adulte, la recommandation est de ne pas dépasser au quotidien huit heures d'écoute à 80 décibels, ce qui correspond aussi à 30 minutes d'écoute à 92 décibels, soit le  volume de la musique en discothèque.

Par ailleurs, actuellement, la grande majorité des musiques et des sons que l’on écoute sur internet  sont compressés, ils ont été tassés électroniquement  pour faire  remonter les niveaux sonores les  plus faibles. Ces sons compressés ont l’avantage de se placer au-dessus des bruits d’ambiance, mais l’inconvénient, c’est qu'ils ne contiennent plus aucun silence, ce qui peut fatiguer davantage le système auditif qu'un son non compressé. Cela a d'ailleurs déjà été prouvé chez les animaux.

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