VIH : le nombre de contaminations recule dans le monde, selon l'Onusida

La lutte contre le VIH et le sida progresse, même si la fin de l'épidémie reste lointaine. Si la situation s’améliore en Afrique subsaharienne, les infections augmentent en revanche en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une unité mobile de dépistage du VIH à Paris, le 29 novembre 2017. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Les infections et les décès liés au VIH continuent de reculer dans le monde. Ils viennent d’atteindre un niveau historiquement bas. Selon le bilan annuel publié mardi 26 novembre par l'agence Onusida, environ 1,3 million de personnes ont été infectées par le VIH en 2023, et 630 000 personnes en sont mortes. Les nouvelles infections au VIH ont diminué de 60% depuis le pic de l’épidémie en 1995. Ces chiffres s’expliquent par une meilleure prévention et le recours à des traitements de dernière génération. Une situation très éloignée de la panique sanitaire qui avait suivi l’identification du virus en 1983. Les traitements ont considérablement progressé depuis et permettent aujourd’hui de vivre avec le VIH.

Dans les années 1980, un diagnostic de VIH correspondait à un risque de décès dans les cinq ans pour 85% des cas. Aujourd’hui, les patients peuvent vivre avec le virus, grâce à l’amélioration des traitements antirétroviraux. Les contaminations reculent également grâce au développement des PREP, des traitements préventifs administrés avant une exposition au virus. Cependant, ces progrès thérapeutiques ne sont pas partagés partout. Un quart des personnes contaminées dans le monde n’ont toujours pas accès aux traitements.

Le nombre de contaminations ne recule plus en France

Si la situation s’améliore en Afrique subsaharienne, les infections augmentent en revanche en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient, par exemple. Au total, 28 pays enregistrent une hausse des contaminations. L’Onusida s’est fixé pour objectif d’éradiquer l’épidémie d’ici 2030, mais la partie est loin d’être gagnée.

En France, 5 500 personnes ont découvert qu’elles étaient porteuses du VIH en 2023, selon les dernières estimations de Santé publique France. Ce chiffre ne recule plus depuis plusieurs années, ce qui est préoccupant, tout comme le fait que 40% des infections au VIH sont découvertes à un stade tardif. En moyenne, il s’écoule presque deux ans entre la contamination et le diagnostic en France. Les experts préconisent donc de renforcer les politiques de dépistage et d’élargir l’accès aux traitements préventifs. En France, plus de 10 000 personnes ignoreraient leur séropositivité.

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