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Automobile : pourquoi Stellantis réorganise son réseau de concessionnaires

Stellantis, ex-PSA Peugeot-Citroën, réorganise son réseau de concessionnaires en Europe et donc en France. Dès le mois de juillet, le groupe automobile va diminuer le nombre de ses points de ventes.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une concession Peugeot Citroën du groupe Stallantis à Auch (Gers). (SEBASTIEN LAPEYRERE / HANS LUCAS via AFP)

Stellantis veut réduire ses coûts et préparer l’arrivée massive des véhicules électriques. Comme l’ensemble des constructeurs, Stellantis – né de la fusion entre Peugeot et Fiat-Chrysler en janvier 2021 – recherche tous les leviers à actionner pour lui permettre d’être plus agile face à la révolution du moteur électrique et des logiciels embarqués. Cela va de la conception du véhicule jusqu’aux activités de vente et des services après-vente. Pour rappel, construire un véhicule électrique demande en moyenne trois salariés contre cinq pour un véhicule thermique, ce qui change profondément le modèle économique du secteur.

Le nombre de concessionnaires Stellantis va baisser de 20%, progressivement, à partir de juillet. Ils sont aujourd’hui quelque 1 200. Le nouveau modèle de distribution va permettre aux succursales de proposer non plus une seule mais plusieurs des huit marques que Stellantis vend en Europe : Peugeot, Citroën, DS, Opel, Fiat, Jeep, Alfa Romeo et Maserati. Cette restructuration a déjà commencé. Dès le mois de mai 2021, le patron du groupe, Carlos Tavares, a commencé à résilier les contrats de tous ses concessionnaires en Europe. L’objectif est d’assurer un meilleur service client mais aussi, bien sûr, d’optimiser les coûts de distribution.

Calendrier de la restructuration

L’opération est programmée sur deux ans mais va entrer dans le dur en juillet et tout devra être en ordre de marche en 2027. Stellantis va profiter d’une évolution de la réglementation européenne pour faire passer ses distributeurs de statut de concessionnaire à celui d’agent commissionnaire. Le réseau de vente ne gèrera plus les stocks et n’aura plus la main sur la fixation des prix. Quant aux distributeurs, ils seront rémunérés à la commission.

Le système est loin de faire l’unanimité chez les vendeurs sur le terrain mais ils devront s’y plier. Malgré un recul de ses ventes proche de 15% l’année dernière, la part de marché de Stellantis sur les voitures particulières en France reste sept points au-dessus du grand concurrent national, Renault, avec environ 30% du marché.

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