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Automobile : Stellantis se renforce dans l’autopartage

Le constructeur automobile franco-italo-américain fait une acquisition auprès de BMW et Mercedes qui va lui permettre de monter en puissance dans le secteur en plein développement qu'est l'autopartage.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des voitures de Free2Move, filiale d'autopartage de Stellantis. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

L'autopartage est ce système qui met à disposition d'une clientèle de particuliers des voitures en libre-service. Stellantis a déjà une filiale spécialisée, s'appelle Free2Move. Le constructeur dirigé par Carlos Tavares y ajoute une pépite : la société Share Now, qui est une entité commune de BMW et Mercedes-Benz. Ni le montant, ni les détails de la transaction avec les deux géants de l’automobile allemande haut de gamme n’ont été communiqués. Seul information publique : Share Now a enregistré au premier trimestre 40 millions de transactions, en hausse de 30% sur un an… ce qui en fait une affaire plutôt rentable.

Avec cette acquisition auprès de BMW et Mercedes, Stellantis (Fiat, Peugeot, Citroën, Opel, et Vauxhall) va s’installer dans quatorze villes en Europe et confirme son ambition de devenir l’un des leaders des nouvelles mobilités. La filiale autopartage de Stellantis, Free2Move, et son application, se veulent déjà un portail unique pour offrir l’accès à une voiture pour une durée allant de quelques minutes à plusieurs mois. C’est une véritable force de frappe avec 450 000 véhicules disponibles à la location, 500 000 places de parking et 250 000 bornes de recharge électrique. L’acquisition allemande va compléter cette flotte et lui apporter près de trois millions et demi de clients supplémentaires.

Faire face à la crise du secteur automobile

Les constructeurs y voient une source de diversification adaptée aux nouveaux modes de consommations et nouvelles attentes des clients. Beaucoup d’entreprises se sont essayées à l’autopartage sans succès mais les analystes estiment que Stellantis peut y arriver grâce essentiellement à son large portefeuille de marques et plus grand public. L’autopartage est en effet difficile avec les véhicules de luxes, d’où la cession de cette activité par BMW et Mercedes-Benz.

Le prochain défi de Stellantis sera d’affronter d’autres géants comme Volkswagen, General Motors ou Toyota. Et, pourquoi pas, de gagner le marché chinois.

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