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Entreprise automobile : Stellantis poursuit la réorganisation de ses sites

Grandes manœuvres pour s’adapter au besoin de voitures électriques, la restructuration du secteur automobile franchit chaque jour un nouveau pas. Stellantis en apporte un nouvel exemple

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'entrée du site Stellantis de Sochaux-Montbéliard (Doubs). (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Le constructeur automobile Stellantis, issu de la fusion entre le français Peugeot et l’italo-américain Fiat-Chrysler, compte regrouper sur un même site ses activités de services et de recherche en région parisienne. Il s’agit de faire déménager près de 10 000 salariés dont une majorité à Poissy dans les Yvelines. Le projet a été présenté hier lors d’un conseil social et économique central pour informer les représentants des salariés.

Stellantis mise clairement sur les synergies pour renforcer l’efficacité de ses sites. Le principal objectif est de réduire ce que l’on appelle l’empreinte immobilière, c’est-à-dire les coûts et les surfaces occupée par les sites de production et les différentes autres fonctions de l’entreprise. L’usine Stellantis de Sochaux lance elle aussi sa modernisation pour réduire son emprunte au sol : 200 millions d’euros d’investissement pour concentrer le montage des modèles 3008 et 5008 sur une seule ligne de production. 60 véhicules doivent sortir des chaînes toutes les heures.

Réelles économies

En région parisienne, Stellantis compte sur la vente de surfaces à Vélizy, Satory et Trappes pour financer des changements considérés comme incontournables face à la nouvelle organisation qu’impose les nombreuses mutations du groupe avec la transition énergétique. Fabriquer la voiture électrique demande déjà moins de personnel sur les chaînes de production et coûte cher sur le plan social. D’où la nécessité de bouger sans tarder en adaptant l’outil de production, ce que certains syndicats n’entendent pas de cette oreille. 

La CFDT parle d’un projet purement financier qui va entraîner des coûts de transports nettement supérieurs pour certains salariés. La CFTC préfère mettre en avant l’investissement proche de 300 millions d’euros qui est, selon elle, plutôt rassurant pour l’avenir de la Recherche et développement du groupe en France. Côté calendrier, les premiers déménagements devraient avoir lieu en début d’année prochaine.

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