Avec la batterie électrique, les Hauts-de-France font leur troisième révolution industrielle

Cette jeune-pousse s’appelle Verkor et elle a choisi la région des Hauts-de-France pour lancer sa production de batteries bas-carbone. C’est la troisième usine de ce type à s’implanter en France, dans la même région, dans un contexte de forte concurrence européenne. Les autres sites sont un sino-japonais avec Renault près de Douai, et celui de Stellantis – nouveau nom de PSA Peugeot Citroën – avec TotalEnergies à Douvrin, toujours dans le département du Nord. La production doit commencer l'année prochaine.

Le projet parle de la création de 800 emplois pour la première phase du projet, avant de monter rapidement à 1 200 emplois directs, 3 000 postes indirects avec les sous-traitants. C’est ce en tout cas ce qui est écrit sur le papier. Le tout pour un investissement de 2,5 milliards d’euros. La jeune pousse grenobloise Verkor explique avoir choisi parmi 40 sites, dont certains en Italie et en Espagne, et c'est Dunkerque qui l'a emporté grâce aux capacités énergétiques du site de 150 hectares, l'accès à la main-d'œuvre qualifiée et la proximité des clients.

Rev3 se déploie dans les Hauts-de-france

La région des Hauts-de-France est engagée depuis près de dix ans dans un processus de développement des nouvelles technologies destiné à faciliter l’implantation d’usines sur de nombreuses friches industrielles. C’est le programme baptisé Rev3 – pour troisième révolution industrielle – et qui porte visiblement ses fruits. Rev3 déployé à partir de 2013 par la chambre de commerce et d’industrie régionale et sur lequel a travaillé l’économiste américain Jeremy Rifkin. Un travail de longue haleine avec la région, porté notamment par des industriels de l'automobile justement.

La Gigafactory nordiste, dont la construction démarrera l’année prochaine, doit approvisionner Renault notamment pour équiper l'Alpine fabriquée en Normandie. La première livraison de batteries électriques produites dans le Nord est prévue pour juillet 2005.