Le brief éco. Énergie bas carbone : les dépôts de brevets doivent s’intensifier sinon les objectifs climatiques ne seront pas atteints, affirme une étude
"Près de la moitié des réductions d’émissions, permettant d’atteindre un niveau zéro d’ici 2050, devraient provenir de technologies qui ne sont pas encore sur le marché", a constaté Fatih Birol, le directeur exécutif de l’IEA.
Une étude commune publiée mardi 27 avril par l’Office européen des brevets (OEB) et l’Agence internationale de l'énergie (IEA) affirme "qu’une intensification de l’innovation, soutenue par une action politique conjointe, dans tous les domaines de l’énergie bas carbone (de la production de l’énergie à la transmission, en passant par le stockage et les utilisations finales) est nécessaire pour accélérer la disponibilité et la diversité des technologies, et ainsi en abaisser les coûts".
Cette étude révèle que le taux de croissance annuel moyen des brevets relatifs à l‘énergie bas carbone (LCE) à l’échelle mondiale était de 3,3 % entre 2017 et 2019. Un chiffre en nette diminution en comparaison avec la période 2000-2013, où il s’élevait à 12,5 %.
Selon l'IEA, "les objectifs climatiques actuels ne peuvent être atteints que par une accélération majeure de l'innovation en matière d'énergie propre, car bon nombre des technologies nécessaires dans les décennies à venir pour réduire les émissions de CO2 ne sont aujourd'hui qu'au stade du prototype ou de la démonstration".
L'étude révèle, en outre, que l’Europe est la région la plus innovante du monde en matière d’énergies sobres en carbone. Les pays européens sont à l’origine de 28% des brevets émis dans le secteur entre 2010 et 2019, tandis que la France est le deuxième pays européen en matière d’innovation dans les énergies sobres en carbone, et sixième pays au niveau mondial.
L’Europe occupe la première place du classement dans la plupart des domaines relatifs aux énergies renouvelables notamment dans les secteurs du transport ferroviaire ou de l’aviation. Le Japon se démarque par ses technologies de véhicules électriques, de batteries et d’hydrogène. Les États-Unis sont à la pointe en aviation, biocarburants et captage, séquestration et utilisation du carbone. Les atouts de la Corée du Sud se retrouvent dans les batteries, la technologie photovoltaïque, l’efficacité énergétique pour la production industrielle et le secteur des TIC où excelle également la Chine.
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