Bourse : le prix de l’or poursuit son envolée sur le marché international

Le précieux métal jaune vient d’atteindre un nouveau sommet historique, lundi. L'once a dépassé les 2 000 euros, des niveaux jamais enregistrés depuis 1967.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ces six derniers mois, les cours de l'or ont augmenté de 20%. Photo d'illustration. (CLAUDIA MARCOVICI / 500PX / GETTY IMAGES)

Lundi 1er avril, l’once d’or est montée jusqu’à 2 266 dollars, soit 2 110 euros. Une once d’or représente 31 grammes. Donc si 31 grammes d’or valent aujourd’hui plus de 2 100 euros, un lingot, qui pèse un kilogramme, vaut un peu plus de 68 000 euros. Ces six derniers mois, les cours du métal précieux ont augmenté de 20%.

L’or ne rapporte rien, mais il rassure, qui plus est en période de fortes tensions économiques ou géopolitiques, ce que nous vivons actuellement avec la guerre en Ukraine, la situation au Moyen-Orient, les grands États occidentaux qui se militarisent à tour de bras, etc. L’or ne rapporte pas de dividendes comme les actions, pas de gain lié à la hausse des taux d’intérêt, puisque le métal jaune n’y est pas soumis, mais il reste une valeur refuge, car ce n’est pas de la dette, il ne peut pas faire faillite. Et la demande est particulièrement forte de la part des Banques centrales, notamment des pays émergents.

Les Banques centrales sécurisent leurs bénéfices

Ce sont des Nations qui exportent des matières premières vers les États développés qui en ont besoin pour leurs industries : pétrole, gaz, terres rares, semi-conducteurs. Les Banques centrales de Chine, Russie, Inde, Afrique, Turquie, Kazakhstan, veulent sécuriser au maximum les immenses bénéfices tirés de leurs exportations. Avec l’argent tiré de leurs ventes à l’étranger, ces pays achètent de l’or sécurisé, ce qui leur permet aussi de s’affranchir de leur dépendance au dollar, donc de s’émanciper des États-Unis. Dans le contexte international actuel, il n’y a pas de raison que cette envolée s’arrête en si bon chemin. Nous sommes aujourd’hui à des niveaux jamais enregistrés depuis 1967.

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