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Covid-19 : le nombre d'auto-entrepreneurs en hausse pendant la crise sanitaire

L’Urssaf a publié mardi ses chiffres pour l'année 2020. L'organisme a enregistré une hausse des inscriptions proche de 10%. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un livreur à vélo travaille à Paris, le 19 février 2021 (illustration). (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Le nombre d'auto-entrepreneurs a progressé en 2020, malgré le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19 : voilà ce que nous apprend le bilan dressé par l'Urssaf, mardi 14 décembre. L'organisme, qui perçoit les cotisations sociales des indépendants, a dénombré 720 000 nouvelles inscriptions. Cela s’explique très simplement : la pandémie et ses confinements se sont traduits par une envolée des livraisons à domicile et des structures de conseils en tous genres. Pour la première fois, le nombre d’autoentrepreneurs a dépassé celui des travailleurs indépendants classiques qui ont des statuts différents comme la SARL ou l’EURL, par exemple.

Les auto-entrepreneurs, qui ont représenté 85% des nouvelles inscriptions aux Urssaf l’année dernière, travaillent essentiellement dans la livraison à domicile, les véhicules de transport avec chauffeur (VTC), l’informatique ou le conseil. Les indépendants "classiques" sont plutôt dans les secteurs du paramédical, de l’artisanat, l’immobilier et les assurances. Si l’activité de certains auto-entrepreneurs a été dopée par la crise, celle des indépendants a plutôt baissé et leurs revenus avec, en recul de 10% environ par rapport à 2019.

La couverture sociale reste un problème

À la suite d'une réforme, les quatre millions de travailleurs relevant du régime social des indépendants ont été intégrés au régime général de la Sécurité sociale. Reste les autres. Le statut de chauffeur VTC indépendant est de plus en plus contesté dans le monde. Idem pour les coursiers de sociétés, comme Deliveroo ou Uber Eats.

Les conditions de travail sont très difficiles, sans reconnaissance ni statut social. Les opérateurs commencent à chercher des compromis, de plus en plus contraints par la justice. Tous savent très bien que la logique du salariat va l’emporter dans ces secteurs, d’autant que Bruxelles pourrait décider d’une nouvelle législation dans les prochains mois.

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