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Hausse du nombre d'auto-entrepreneurs : "Le phénomène n'est pas nouveau" et a "tendance à exploser" en période de crise, selon la FNAE

En 2020, la France a enregistré 22 400 créations d'entreprises sous le régime du micro-entrepreneur. "C'était déjà une tendance qui existait depuis 2018-2019", explque la Fédération nationale des auto-entrepreneurs.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration livreurs à vélo. (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)

Le nombre de créations d'entreprises a progressé de 4% en 2020 par rapport à 2019, atteignant un nouveau record, selon l'Insee. Cette hausse est due principalement aux entreprises individuelles immatriculées sous le régime du micro-entrepreneur.

Pour Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), invité mercredi 3 février sur franceinfo, "c'est un phénomène qui n'est pas nouveau. Et c'est d'ailleurs souvent en période de crise que cet indicateur a tendance à exploser". Il explique ce phénomène par le fait "qu'en période de crise, l'emploi classique, l'emploi salarié est détruit".

"Un certain nombre de salariés, qui étaient durablement installés dans le marché du travail, se retrouvent sur le carreau. Certains essayent de se relancer avec la création d'entreprises de travail indépendants."

Grégoire Leclercq, président de la FNAE

à franceinfo

Grégoire Leclercq voit également "une source d'opportunité" dans la crise, notamment avec les activités de livraison à domicile. "Ça a donné des idées à un certain nombre d'entrepreneurs, explique le président de la FNAE. Un certain nombre de créateurs se sont dit, je me lance dans une activité certes difficile, mais qui est en plein essor. Et je m'inscris dans une activité autour du service à la personne, de la livraison".

En 2020, la France a enregistré 22 400 créations d'entreprises sous le régime du micro-entrepreneur. "C'était déjà une tendance qui existait depuis 2018-2019, précise Grégoire Leclercq. On avait déjà une activité en forte croissance dans ces secteurs." Mais le président de la FNAE appelle "à la prudence" car "ces activités vont avoir évidemment du mal à se maintenir dans le temps". S'il apparaît légitime "de surfer sur une vague, que l'on comprend tout à fait, liée à l'activité sanitaire du moment", il attire l'attention sur le fait que "la durabilité des entreprises qui sont créées en période de crise et sur un secteur très spécifique est assez contestable à long terme. Et donc, il faudra que ses créateurs se posent la question de ce qu'ils deviennent derrière, de ce qu'ils deviennent après".

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