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EDF : le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires repoussé, quelles conséquences pour l'hiver 2022 ?

Ces reports sont dus à la grève de personnels sur certains sites. Ces mouvements sociaux, pour réclamer des hausses de salaires, interviennent à un moment où la production d’énergie est au plus bas en France.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La centrale nucléaire du Tricastin à Pierrelatte (Drôme). (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

C’est un moment critique pour EDF qui est en train de préparer la remise en route des réacteurs en maintenance, certains étant par ailleurs victimes de corrosions sur les circuits secondaires. Rappelons que l’objectif est de retrouver une pleine capacité du parc au plus tard en février prochain dans le contexte de crise énergétique internationale.

>> Energie : EDF repousse le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires

EDF le reconnaît : les mouvements sociaux en cours peuvent avoir un impact sur le planning de retour en production de certains réacteurs. Pour certains d’entre eux, cela peut se traduire par des baisses de puissance temporaire.

Ampleur du mouvement

La direction d’EDF parle de six centrales touchées, la CGT en évoque neuf dont celles de Belleville, Bugey, Dampierre, Gravelines et Tricastin. C’est donc pratiquement la moitié des sites qui est touchée puisque la France compte aujourd’hui 18 centrales nucléaires qui se répartissent 56 réacteurs. 30 réacteurs, sur les 56, sont actuellement en fonctionnement. L’objectif est de monter en puissance jusqu’à 40, voire 45 en janvier.

Pour l’instant, ces mouvements sociaux ont très peu d’impact direct sur la production d’électricité, si ce n’est, de possibles baisses de puissance. Mais ces grèves interviennent alors que la plupart des centrales touchées est soumise à des opérations de maintenance. Selon EDF, pour le redémarrage, le décalage ira jusqu’à trois semaines. Donc rien de bien inquiétant pour l’heure, mais il ne faudrait pas que le mouvement social s’envenime et s’étende.

Si la grève n’a pas d’incidence à ce stade pour le grand public, elle pèse sur les finances d’EDF qui est en voie de renationalisation. Les hausses de salaires sont demandées alors que le groupe s’apprête à annoncer à la fin de l’année une dette de 60 milliards d’euros.

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