Énergies fossiles : pourquoi TotalEnergies continue de miser sur le pétrole et le gaz

C’est un nouveau pavé dans la mare lancé par le PDG de la multinationale française. "Total montre une nouvelle fois qu’il est tout sauf un acteur de la transition énergétique", dénonce l’ONG Reclaim Finance. Greenpeace parle de "cynisme". En annonçant, mercredi 27 septembre, vouloir augmenter sa production de gaz et de pétrole de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années, en contradiction avec les recommandations des experts du climat de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, TotalEnergies s’est attiré une nouvelle salve de critiques dans un contexte déjà tendu. 

Répondre à la demande mondiale

Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies rappelle que son entreprise continue d’investir dans de nouveaux projets pétro-gaziers pour répondre à la demande mondiale, notamment dans les pays émergents qui en ont besoin pour faire tourner leurs économies, les renouvelables n’étant pas encore capables de prendre le relais. Ses nouveaux projets pétroliers se situent au Surinam, petit pays de la côte Nord-Ouest de l’Amérique du Sud, et à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis.

Pour le gaz, ses investissements se feront aux États-Unis, avec pour objectif de conforter sa position de troisième acteur mondial dans le gaz naturel liquéfié.

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Patrick Pouyanné l’a rappelé devant les investisseurs : sa stratégie repose sur "plus d’énergie, plus d’électricité, moins d’émissions de CO2 et… une trésorerie croissante". Effectivement, entre dividendes et rachat d'actions, TotalEnergies entend redistribuer aux actionnaires 44% de son flux de trésorerie en 2023, contre 37% l'an dernier. Tout en s’exposant aux critiques d’hypocrisie et d’écoblanchiment, Patrick Pouyanné rappelle ses objectifs et lourds investissements destinés à poursuivre la diversification de l'entreprise dans la production d’électricité renouvelable. Il maintient l’objectif de réduction des émissions carbone de 40% d'ici 2030 par rapport à son niveau de 2015, cela grâce à des investissements de 15 à 16 milliards d’euros par an pour adapter l’outil de production.