Face aux faux billets, la Banque centrale européenne pourrait faire apparaître des personnages célèbres sur les coupures

Selon la Banque centrale européenne, qui tient les comptes de ces fraudes, la saisie de faux billets en euros repart à la hausse. Cela reflète aussi la reprise de l’activité économique l’an dernier après la levée des restrictions liées au Covid-19.

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Et puis, il y a une explication technique. Avant l’euro, figuraient sur les billets de monnaie nationale de chaque pays des visages, des personnages incarnant les États en question. Depuis leur création, les billets en euros représentent des ponts, fenêtres et autres monuments totalement imaginaires pour incarner l’Union et non plus les individualités nationales. Or, selon certains experts en reconnaissance de produits falsifiés, ces représentations abstraites sont plus faciles à imiter et reproduire.

L’année dernière, au total 376 000 fausses coupures ont été retirées de la circulation, soit une hausse de 8 à 9% sur un an. Un vrai retournement de tendance par rapport à 2021 qui avait marqué un plus bas historique. Les billets de 20 et 50 euros restent les valeurs les plus contrefaites et représentent près de 64% des saisies.

Compliquer le travail les faussaires

Mais ces quelque 376 000 fausses coupures sont à comparer aux 29,5 milliards de billets authentiques en circulation fin décembre. Cela limite la probabilité de recevoir une contrefaçon en monnaie d’échange, même si le risque existe toujours.

Ces dernières années, la Banque centrale européenne a progressivement doté la zone euro de nouvelles coupures avec des dispositifs de sécurité renforcés, ce qui est censé rendre plus difficile le travail des faux monnayeurs. L’émission de nouveaux billets de 500 euros a été stoppée dès la fin 2018, coupures très peu utilisées, mais accusées de faciliter largement les trafics criminels en tous genres. Normalement, à partir de 2024, nous devrions voir réapparaître des personnages célèbres sur les billets, plus difficilement imitables, mais il y aura toujours des trous dans la raquette face à l’ingéniosité des faussaires.