Un important trafic de faux billets démantelé en France, dix personnes interpellées
Six hommes et quatre femmes ont été arrêtés à Marseille, Alençon, Rennes et Argenteuil après plus de deux ans d'enquête. Ils s'approvisionnaient à Naples, en Italie.
Dix personnes, soupçonnées d'un important trafic de faux billets, ont été interpellées en France en début de semaine, a appris franceinfo, vendredi 21 mai, de source proche de l'enquête. Ces six hommes et quatre femmes ont été arrêtés à Marseille, Alençon, Rennes et Argenteuil après plus de deux ans d'enquête. La plupart d'entre eux font partie de la communauté des gens du voyage. Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir écoulé au moins 300 000 euros de faux billets.
D'anciens voyous marseillais
D'après cette même source, les traficants s'approvisionnaient à Naples, en Italie. La Camorra, la mafia napolitaine, est en effet spécialisée dans la fabrication de faux billets. Le chef du réseau, installé à Marseille, est âgé de 65 ans. Il s'agit d'un homme très connu dans le milieu marseillais. Lors des perquisitions, les policiers ont découvert près de 200 000 euros de faux billets, surtout en coupures de 100.
Parmi les clients de ce chef de réseau figuraient d'anciens voyous marseillais, âgés de 70 ans. Pour écouler les faux billets, ils achetaient des centaines de gel hydroalcoolique en pharmacie, notamment avec des coupures de 100, les pharmacies étant rarement équipées de détecteurs de faux billets.
Un réseau "de type mafieux"
À la revente, les faux billets de 20 euros étaient proposés entre 6 et 7 euros pièce, les faux billets de 50 entre 16 et 20 euros et ceux de 100 entre 25 et 30 euros pièce. "C'est un réseau très organisé de type mafieux qui a été démantelé", souligne à franceinfo le commissaire divisionnaire Eric Bertrand, chef de l'OCRFM, l'Office central pour la répression du faux monnayage. Il salue le travail conjoint des services de police judiciaire de Marseille, de Rennes et de la section de recherches de la gendarmerie de Caen.
Les six suspects marseillais sont présentés vendredi à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, les quatre autres le seront dans les tout prochains jours.
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