Le brief éco. Airbus se met en ordre de marche pour la reprise
Le secteur aérien connaît la plus grave crise de son histoire mais le constructeur aéronautique l’annonce : il produira en 2023 plus d’avions monocouloirs qu’avant la pandémie
Le président exécutif d’Airbus exhorte ses partenaires à se préparer à la fois industriellement et financièrement à une forte accélération de la production. Guillaume Faury estime que le secteur est en train de retrouver les tendances antérieures à la crise du Covid pour les modèles les plus vendus. On ne pouvait espérer mieux comme signal optimiste en ce moment.
Ce n’est pas pour les six mois à venir. Le patron d’Airbus table sur un retour au niveau d’avant-crise entre 2023 et 2025. Mais le message est clair. Et ce retour d’activité, Guillaume Faury le voit surtout pour le marché des avions commerciaux, notamment les monocouloirs de la famille des A319, A320 et A 321. Beaucoup moins, par contre, pour les gros porteurs car le trafic long-courrier reste très affecté par les conséquences de la crise. Les fournisseurs sont appelés à sécuriser dès à présent une cadence ferme de 64 appareils produits par mois d’ici le deuxième trimestre 2023. Airbus ne sort aujourd’hui de ses chaînes de production que 40 avions par mois.
De nombreux acteurs à mobiliser
Pourquoi appeler maintenant les industriels à se préparer à un redémarrage qui n’interviendra pas, au mieux, avant deux à trois ans ? Parce que la production aéronautique est un cycle long qui implique de nombreux acteurs. De la fonderie des pièces de moteur à l’assemblage final de l’avion, en passant par les sous-traitants. Donner de la visibilité à toute cette chaîne de valeur est crucial.
Au début de la pandémie, Airbus avait annoncé la suppression de 15 000 postes sur 135 000 salariés que compte le groupe. Même s’il ne peut encore chiffrer, à terme, Airbus va devoir réembaucher. D’autant que l’un des objectifs est de moderniser et numériser d’ici fin 2022 l’une de ses lignes d’assemblage à Toulouse. Le ciel s’éclaircit enfin.
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