Le brief éco. Brexit : quelle exposition pour les entreprises françaises ?
Plus on se rapproche de la date effective du Brexit – le 31 octobre – plus on mesure les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Europe sur le plan économique. Le ministère de l’Economie et des Finances réunit aujourd’hui les différentes confédérations professionnelles pour une réunion d’information et de sensibilisation
Aujourd'hui, environ 120 000 entreprises françaises sont concernées par les échanges avec le Royaume-Uni. Nos PME sont les premières pénalisées car plus vulnérables. Elles ont les reins moins solides que les grands groupes. Sachant que la France est le cinquième fournisseur du RU et son troisième client : nous exportons plus outre-Manche que nous n’importons du Royaume.
Manque à gagner pour les entreprises françaises
Le point de référence est le référendum du 23 juin 2016. Depuis, l’activité avec le RU a ralenti. La consommation des britanniques et le moral des entrepreneurs ont baissé. Euler-Hermès, le leader mondial de l’assurance-crédit (l’un des groupes qui assurent spécifiquement les entreprises sur leurs exportations) a chiffré à six milliards d’euros ce que les entreprises françaises n’ont pas encaissé entre juin 2016 et fin 2018. Pour la seule année 2019, Euler parle déjà de trois milliards d’euros de pertes d’exploitation pour nos entreprises en cas de "no deal", pas d'accord entre Londres et Bruxelles.
Des secteurs plus touchés que d’autres
L'industrie automobile (dans l’ensemble, l'Europe exporte 10% de sa production auto outre-Manche), l’agroalimentaire, l'agriculture... L'un des points les plus importants sur lequel insistera, devant les représentants d'entreprises, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Agnès Panier-Runacher, concerne les démarches administratives : plus de la moitié des entreprises qui commercent avec le Royaune-Uni n'ont jamais réalisé de formalités douanières pour sortir de l'Europe. En cas de Brexit dur, elles devront s'y mettre... un handicap bien mal venu.
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