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Le brief éco. L'urgence sanitaire, mais pas le blocage économique

L’intervention du président de la République mercredi soir peut se résumer en une équation : urgence sanitaire oui, mais blocage économique non.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron à l'Élysée, le 14 ocotbre 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le chef de l’État a campé le décor dès les premières minutes de son intervention mercrerdi 14 octobre : "Nous devons continuer à avoir une activité économique." On continue de travailler car il faut assurer la suite du système, a ajouté en substance Emmanuel Macron.

Ça veut dire que l’État sera toujours là pour parer au plus pressé, l'urgence sanitaire, mais que la mécanique économique doit tourner d’elle-même. La consommation ne soit pas s'arrêter, il faut continuer d'alimenter les magasins, de fournir l’énergie nécessaire à l'activité ou encore d'assurer les transports. La vie doit continuer mais avec prudence. En résumé : l'urgence sanitaire oui, mais le blocage économique non. Et l'exercice s'annonce compliqué.

Faire face à une situation dégradée

Les leçons ont été tirées du confinement de mars dernier. Les entreprises et beaucoup de salariés subissent aujourd’hui encore les conséquences d’un arrêt brutal de l’activité entre la fin de l'hiver et le début du printemps. Hors de question de renouveler l'expérience. Selon l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques), ces derniers mois, les entreprises ont perdu 50 milliards d’euros de revenus malgré les aides publiques déployées comme les PGE (prêts garantis par l'État, le soutien aux différentes filières, etc). Beaucoup de responsables économiques craignent ce qu'ils appellent l'"effet retard" : un grand nombre d’entreprises sont aujourd'hui sous perfusion des aides publiques et les remboursements devront avoir lieux. La question est de savoir ce qu'il est possible de faire en plus.

Le président de la République n’a pas annoncé de nouvelles mesures mais le prolongement de celles déjà existantes : les délais de remboursement des fameux PGE vont être rallongés, idem pour le dispositif de chômage partiel avec un remboursement à 100% des indemnités versées aux salariés concernés. Ces annonces tombent en plein examen du projet de budget 2021 à l'Assemblée nationale. D'évidence il va falloir y ajouter quelques lignes et quelques milliards d'euros. Nous n’avons pas fini d'entendre parler de budgets rectificatifs.  

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