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Le brief éco. La géopolitique s’invite sur les marchés financiers

Les bourses européennes se reprennent vendredi, après avoir fortement reculé la veille. Paris a perdu 3,3%, Milan 3,5%, Francfort 3,4%, Londres 3,2%. Les analystes parlent de la plus mauvaise journée depuis le référendum sur le Brexit en 2016.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Image illustrant des indices boursiers. (ERIC PIERMONT / AFP)

Après avoir fortement reculé jeudi 6 décembre, les bourses européennes se reprennent.

Les gilets jaunes n’y sont pour rien. Cette fois, c’est la faute à la directrice financière du fabricant chinois de téléphones Huawei, Meng Wanzhou, fille du fondateur de ce qui est devenu numéro un mondial des founisseurs de réseaux télecoms. Meng Whanshou est soupçonnée par Washington  d’avoir violé les sanctions américaines contre l’Iran. Elle a été arrêtée à Vancouver au Canada à la demande des Etats-Unis qui réclament son extradition.  

Marchés inquiets  

Cette affaire pourrait faire voler en éclats la paix signée lors de la dernière réunion du G20 à Buenos Aires en Argentine, entre le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping. Un retour au calme qui était le bienvenu dans la guerre commerciale sino-américaine qui commence à peser sur la croissance économique mondiale et que cette affaire pourrait relancer.  

Contexte international déjà tendu 

Les baisses entre 3 et 4% des bourses européennes hier montrent que les opérateurs ont pris leurs bénéfices, comme on dit dans le jargon financier. Quand les marchés sont assez hauts et que le moindre sujet de tension apparaît, les opérateurs revendent leurs actions, ce qui entraîne le repli des indices boursiers. Ce qui s’est passé hier est dû, en réalité, à un ensemble d’événements et l’arrestation de la directrice financière de Huaweï a été l’élément déclencheur. Parmi ces autres événements, il y a la situation sur le marché pétrolier ; les perspectives du Brexit et les négociations compliquées autour de la prochaine sortie du Royaume-Uni de l’Europe ; les tensions au sein de la zone euro autour notamment de la politique budgétaire du gouvernement populiste italien, etc.

Volatilité

Le calme est donc revenu sur les places boursières après une journée difficile mais les marchés vont rester volatils. Au même titre que la nature a horreur du vide, les investisseurs détestent l'incertitude. Or, c'est ce qui prévaut en ce moment.  

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