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Le brief éco. Le marché agroalimentaire de Rungis va s’agrandir au nord de Paris

Situé aujourd’hui au sud de Paris, le plus grand marché de gros au monde va s'étendre dans le nord de la région parisienne. Le projet d’extension vient d’être dévoilé

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le pavillon fruits et légumes du marché de Rungis, en mars 2019 (SOPHIE AUVIGNE / FRANCE-INFO)

Le marché de Rungis, situé au sud de Paris, va installer une extension au nord de la capitale. Stephane Layani, le patron du MIN (Marché d’Intérêt National), a présenté mardi 25 mai les contours de ce projet baptisé Agoralim. Sans abandonner l'actuel site de Rungis, l’objectif est de créer en un autre lieu une nouvelle infrastructure couvrant l’intégralité de chaîne de valeur, de la production à la distribution en passant par la transformation.

On y trouvera un centre de production maraîchère agroécologique privilégiant les circuits courts, une légumerie pour cultiver et transformer la production, une conserverie, une ferme pédagogique pour le grand public et une ou deux plateformes de distribution.

Entre Roissy Charles-de-Gaulle et Le Bourget

L’ensemble homogène s’étendra sur une centaine d’hectares situé dans un périmètre compris entre les pistes des aéroports du Bourget et de Roissy Charles-de-Gaulle, au nord de Paris. Tout n’est pas encore écrit, même si l’idée est bien arrêtée pour ce projet qui doit permettre de créer à terme entre 3 000 et 5 000 emplois pour un investissement de 600 à 800 millions d’euros.

Le site actuel est saturé

Ouvert en 1969 pour remplacer les traditionnelles Halles de Paris qui étaient situées en plein cœur de la capitale, le MIN s’étend aujourd’hui sur 234 hectares dans le Val-de-Marne mais le site est saturé. Impossible d’agrandir autour de l’aéroport d’Orly et c’est l’assurance de perdre des parts de marché face à une demande grandissante. La Semmaris, qui gère le site, a été obligée de refuser l’implantation d’un grand acteur du bio qui voulait privilégier les circuits courts.

Le Triangle de Gonesse est devenu source de crispation entre les élus locaux et les militants écologistes. Les concepteurs promettent qu’Agoralim ne sera pas une réplique de Rungis grâce à un maximum d’espaces agricoles. Un appel à idée sera lancé en juillet pour co-construire avec les acteurs locaux.

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