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Le brief éco. Les taxes responsables de la flambée des prix des carburants

Le prix des carburants à la pompe a augmenté depuis le début de l'année. Il ne s'agit pas d'une augmentation liée avec le marché pétrolier en tant que tel.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des pistolets à une pompe à essence en France. (FRED TANNEAU / AFP)

Depuis le 1er janvier, le prix des carburants à la pompe a sérieusement augmenté. Le litre de gazole, carburant le plus vendu en France (80% du parc automobile), s'affiche désormais à 1,39 euro en moyenne. Il a pris près de 11 centimes en une semaine. Le sans-plomb SP95 a pris quant à lui six centimes pour s'afficher proche de 1,47 euros. Même ordre de grandeur pour le SP98 à 1,54 euro le litre.

Mais cette fois, cela n’a rien à voir avec le marché pétrolier en tant que tel. La responsabilité incombe en effet aux taxes. Cette hausse des étiquettes s’explique par le relèvement de la Contribution Climat Energie ("taxe carbone") et de la TICPE (la Taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques). 

Une voiture qui coûte plus cher

L’objectif du gouvernement est d’aligner la fiscalité du gazole sur celle de l’essence d’ici à 2021, pour contraindre les automobilistes à changer leurs habitudes et se détourner du diesel. Une ambition affichée il y a plusieurs mois déjà.

Il va donc falloir faire avec une voiture qui coûte plus cher, à tous points de vue. Le prix des carburants ne peut que continuer à augmenter et la voiture électrique est un investissement plus lourd à l’achat, même si des efforts sont faits par les constructeurs et certains équipementiers, comme Valéo, pour réduire la facture.

Enfin, les batteries et les pots d’échappement fabriqués à base de métaux précieux (lithium, platine) qu’il faut aller chercher dans les mines de pays comme la Bolivie, le Chili, la Chine, et le recyclage de ces batteries, ont aussi un prix, et pas uniquement financier.

Quel impact sur la croissance ?

Indépendamment des taxes, le marché pétrolier va rester très volatil pour des raisons géopolitiques. Or, on sait qu’une hausse du baril de 10 dollars augmente le coût d’importation de l’énergie en Europe de près d’un demi-point de PIB, ce qui pèse sur la croissance puisque cela fait de la compétitivité en moins.

On dit souvent que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Mais on aura toujours besoin d’énergie. Et quelle que soit sa nature, elle aura toujours un coût. Le bon prix de l’énergie est celui qui reflète les vrais coûts de production. Sujet polémique. Il va falloir surtout apprendre à vivre avec une énergie de plus en plus chère, en automobile comme ailleurs.

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