Le brief éco. Mercedes-Benz et Stellantis (ex PSA Peugeot Citroen) vont fabriquer ensemble des batteries électriques
Le constructeur automobile allemand confirme : il va apporter du capital pour participer à l’aventure commune.
Le spécialiste allemand des berlines de luxe, filiale de Daimler, va prendre 33% du capital d’Automotive Cells Company, la coentreprise créée par Stellantis et TotalEnergies pour la fabrication de batteries. Mercedes va devenir actionnaire à droits égaux et sera présent au conseil de surveillance de ce qui est baptisée la "gigafactory". Investissement : 500 millions d’euros dès l’année prochaine, avant de monter progressivement pour approcher le milliard.
L’entrée de Mercedes-Benz au capital d’Automotive Cells Factory renforce nettement le potentiel commercial de la gigafactory. Et le fait qu’un Allemand aussi puissant que Mercedes fasse confiance au projet français est un signal fort. La co-entreprise vise la fabrication d’un million de batteries électriques par an d’ici 2030. La première usine près de Douvrin, dans les Hauts-de-France, doit démarrer la production en 2023 après l’ouverture d’une ligne à Nersac (Nouvelle-Aquitaine) d’ici la fin de cette année. Suivra Kaiserslautern en Allemagne.
Renault fait cavalier seul
Renault est le grand absent de la gigafactory. Au printemps, on s’attendait à ce que la marque au losange rejoigne la coentreprise créée par Stellantis et TotalEnergies pour jouer commun face à la crise Covid, mais elle en a décidé autrement. Fier du succès de sa petite citadine électrique Zoe, Renault a préféré se tourner vers un sous-traitant japonais pour développer ElectriCity, sa future propre structure dédiée aux voitures électriques, sur trois sites : Douai et Maubeuge dans le département du Nord, et Ruitz dans le Pas-de-Calais.
Avec dix ans d’expérience dans l’électrique, Renault n’entendait pas partager son savoir-faire avec la concurrence. Quant à Stellantis et TotalEnergies, ils voient arriver avec Mercedes un partenaire nettement plus solide sur le plan financier. Cela s’appelle la concurrence. La crise Covid ne l’a visiblement pas remise en question.
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