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Le brief éco. Pourquoi le nombre de distributeurs de billets a diminué en France l’année dernière ?

La France métropolitaine comptait fin 2020 48 70 distributeurs de billets contre 50 300 un an plus tôt, en baisse d’un peu plus de 3%.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un distributeur automatique de billets (DAB) à Hyères (Var). Photo d'illustration. (SOPHIE GLOTIN / RADIO FRANCE)

Les banques seraient-elle  en train de tarir l’offre d'argent liquide pour pousser les consommateurs à utiliser les moyens dématérialisés ? Les grands établissements financiers s’en défendent et expliquent cette baisse des distributeurs automatiques de billets (DAB) par une rationalisation des points de distribution en fonction des usages et des habitudes des clients. Le rapport que publie la Banque de France montre que le léger recul du nombre d’automates l’an dernier s’est concentré sur les communes les plus peuplées et les mieux équipées.

1 600 machines en moins

Fin 2020, la France métropolitaine comptait 48 700 distributeurs de billets contre 50 300 un an plus tôt, en baisse d’un peu plus de 3%, ce qui fait quelque 1 600 machines en moins. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, 99% de la population métropolitaine réside soit dans une commune équipée d’au moins un point de distribution, soit dans une commune située à moins d’une quinzaine de minutes en voiture d’un automate. Le maillage est visiblement bien respecté.

Les banques s’adaptent à la demande. Mieux vaut un maillage territorial optimisé que plusieurs automates situés à distances proches et qui peuvent faire doublon. Quant à l’effet crise, il est bien réel : l’année dernière, en raison des confinements puis de la limitation des contacts physiques, l’utilisation des espèces a fortement reculé et les retraits avec (-15% à partir de mars 2020, date du premier confinement).

Succès des cartes bancaires

L’utilisation de la carte bancaire sans contact a flambé de près de 90%. Sans parler des achats sur internet. Mais le distributeur traditionnel de billets n’est pas mort car la crise a livré une autre leçon : la pandémie a renforcé l’intérêt des européens pour l’argent liquide. Selon la Banque centrale européenne, l’année dernière 140 milliards d’euros de nouvelles coupures ont été émises, portant le stock de billets en circulation à un peu plus de 1 400 milliards d’euros, en hausse de 10% par rapport à 2019. Paradoxe, où passent les billets ? Chez les commerçants, un peu ; dans l’épargne ou les bas de laine par précaution face à la crise, probablement beaucoup.

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