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Le brief éco. Pourquoi les cours du café sont-ils en train de flamber ?

Déjà en forte hausse, les cours ont flambé cette semaine.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des grains de café. Photo d'illustration. (RAUL ARBOLEDA / AFP)

Devant sa tasse, on est loin d’imaginer ce qui peut influencer les coûts en amont (production, la transformation et les transports). La hausse des cours du café est bien réelle et ne va pas s’arrêter de sitôt, mais les consommateurs ne devraient pas en subir les conséquences immédiatement. Les raisons sont multiples, à commencer par la hausse générale du prix de toutes les matières premières avec la reprise économique.

Mais pour le café, l'explication et aussi et surtout géographique : les troubles politiques en Colombie (troisième producteur mondial de café), les conditions météorologiques catastrophiques au Brésil et le renchérissement des coûts de transports.  

Au Brésil, une vague de gel vient de frapper les plantations qui produisent 70% de l’arabica du pays. D'autres épisodes de gel sont attendus et face à cela, la demande repart avec l’avancée des campagnes de vaccination et la réouverture progressive des lieux de consommation  en dehors du domicile (bars et restaurants). Pénurie d’offre face à une demande qui repart. De plus, les cours étaient particulièrement bas ces dernières années. Le prix d’une livre d’arabica a flambé de 60% depuis janvier pour dépasser les deux dollars, une première depuis 2014. Idem pour le robusta : +40% avec la hausse du coût des transports depuis le début de la crise.

Conséquences pour le consommateur

La hausse va être répercutée mais pas immédiatement, et devrait être limitée. Le renchérissement de la matière première est d’abord amorti par les torréfacteurs qui utilisent le marché pour se couvrir des augmentations à court terme, ce qui, de fait, préserve le consommateur pendant cinq à neuf mois. En France, le prix du café vendu en grande surface n’a que très peu bougé ces derniers mois. Selon l’Insee, on reste au niveau de 2015.

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