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Le brief éco. Le Français Safran se lance dans la conception de taxis volants

Le groupe français Safran se lance dans le taxi volant avec l’Américain Bell. Pour l’instant, le projet en est au stade de la maquette, mais les deux entreprises ont bien l’intention de s’imposer sur ce secteur.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le groupe français vient de nouer un partenariat avec l’Américain Bell Helicopters pour développer des systèmes de propulsion hybrides et électriques destinés à ces fameux futurs taxis aériens conçus par Bell.   (- Bell)

Le nom Safran est pratiquement inconnu du grand public. On le retrouve dans les technologies de pointe pour la fabrication de moteurs d’avions et d’hélicoptères. Il est présent dans l’industrie spatiale et la Défense. Concrètement, le groupe français vient de nouer un partenariat avec l’Américain Bell Helicopters pour développer des systèmes de propulsion hybrides et électriques destinés à ces fameux futurs taxis aériens conçus par Bell.  

À quoi ressemble ce "taxi volant" ?

C’est une sorte de petite cabine équipée de plusieurs rotors et qui offre quatre places. Il a une forme futuriste, à mi-chemin entre la voiture volante et le mini-hélicoptère. Et c’est là où le partenariat entre Safran et Bell prend tout son sens car les deux entreprises sont spécialistes pointus dans leurs secteurs : Safran apporte son expérience dans les moteurs d’avions et surtout la maîtrise des technologies autour des systèmes de distribution électrique. Et c’est un vrai enjeu stratégique car l’électricité impose des éléments de stockage très lourds, ce qui freine d’ailleurs le développement des avions électriques. Pour prendre l’exemple d’un Airbus A320 ou d’un avion de ligne traditionnel qui pèse dans les 80 tonnes, il faudrait embarquer plus de deux fois ce poids en batterie pour lui permettre de voler : impossible à réaliser.  

Rendre les batteries moins lourdes et plus efficaces  

Le challenge est compliqué. Moins pour les petites structures, plus légères, dont ce taxi volant qui utilise les systèmes de décollage et atterrissage verticaux. Plusieurs industriels sont sur les rangs et si des prototypes ont déjà volé chez les Chinois ou les Allemands, Safran est le premier groupe français réellement embarqué dans cette aventure  

Une réelle demande dans une dizaine d’années  

Ce projet intègre la réflexion autour des nouveaux systèmes de mobilité à la demande. Ce n’est pas pour rien que Bell a passé un accord avec la société de VTC Uber pour développer son taxi des airs. On est dans la même philosophie : développer des transports alternatifs moins consommateurs d’énergie. Nous avons un exemple identique avec le SeaBubble, la voiture-taxi-bateau qui a été récemment testée sur la Seine à Paris et dans d’autres villes en région. Des modes de transport alternatifs et de mobilité à la carte qui devraient atteindre leur rythme de croisière dans la prochaine décennie.      

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