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Le brief éco. Salon du livre : de quoi vivent le éditeurs ?

Le Salon du livre ouvre ses portes vendredi 16 mars à Paris, en partenariat avec franceinfo. Littérature classique, romans, bandes dessinées : de quoi vivent principalement les éditeurs français aujourd'hui.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une visiteuse du Salon du livre 2017. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

En 2017, les Français ont acheté quelque 356 millions de livres (papiers et numériques), ce qui a généré un chiffre d’affaires d’environ 4 milliards d’euros (étude de l’institut GFK). Confirmation d’une année plutôt morose pour le monde de l’édition : sur un an, c’est une baisse de 1% en volume et un peu plus en valeur. Nous avons consacré en 2017 un budget moyen de 116 euros pour la littérature avec près de onze livres achetés sur l’année.

Astérix et la Transitalique domine le Top 50 

La bande dessinée est le seul secteur à afficher une progression. Astérix et la Transitalique domine le Top 50 des ventes de livres toutes catégories confondues (1 600 000 exemplaires vendus). La deuxième place du palmarès est occupée par Raphaëlle Giordano et son livre Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une (735 000 exemplaires dans la collection Pocket). Arrive en troisième position la très mystérieuse Elena Ferrante avec le premier volume de sa saga L’Amie prodigieuse (520 000 exemplaires chez Folio).

Quid des grands prix littéraires ?

Les grands prix littéraires sont bien présents dans le Top 50 mais ne réalisent pas les meilleurs scores. Le Goncourt d’Éric Vuillard, chez Actes Sud, s’est vendu à moins de 300 000 exemplaires, le Renaudot d’Olivier Guez, chez Grasset, à 195 000 et le Goncourt des Lycéens d’Alice Zéniter, chez Flammarion, à moins de 178 000 exemplaires.

Seuls 30 à 40% des titres sont rentables

La fiction est largement prédominante devant les livres pratiques, l’histoire et la non-fiction. Mais seuls 30 à 40% des titres sont rentables et permettent de couvrir les autres ventes. En tête des éditeurs, on trouve Hachette Livre (branche édition de Lagardère : Fayard, Grasset, Stock, Livre de Poche, Le Chêne, E/P/A...) avec un chiffre d’affaires d'un peu plus de deux milliards d'euros en 2016. Editis (filiale de l’espagnol Planeta : Plon, La Découverte, le Cherche-Midi, Robert Laffont) arrive en deuxième position avec un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros. Le troisième est le groupe contrôlé par Antoine Gallimard (Madrigall : Denoël, Flammarion, Casterman) avec 430 millions de chiffre d’affaires. Le secteur de l’édition emploie en France 80 000 personnes et reste le premier marché culturel français. Il pèse deux fois plus de chiffre d’affaires que le cinéma et quatre fois plus que la musique.

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