Le nouveau patron de Boeing arrive à la tête de l’entreprise aujourd’hui

Les défis sont nombreux pour Kelly Ortberg qui va devoir redresser à la fois la production et les finances du constructeur aéronautique américain en difficulté.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'extérieur du siège social de Boeing Company, le 25 mars 2024, à Arlington, en Virginie, États-Unis. (KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Un vrai rôle d’équilibriste pour le successeur de Dave Calhoun, l’ancien patron qui aura tenu trois ans et demi. Dave Calhoun appelé début 2020 pour rétablir la situation après deux crashs d’appareils qui avaient fait 346 morts, en 2018 et 201, sans parler de la récente affaire de la porte arrachée au décollage à 5 000 mètres d’altitude de son avion vedette B737Max, heureusement sans faire de victimes ; les fissures apparues sur les fenêtres de cockpit d’autres appareils, nombreux sont les problèmes de production et de contrôle qualité pour le concurrent direct de l’européen Airbus.

Profil du nouveau patron

Âgé de 64 ans, Kelly Ortberg a débuté sa carrière en 1983 comme ingénieur chez le spécialiste des semi-conducteurs Texas Instruments avant de rejoindre l'équipementier aéronautique Rockwell Collins Aerospace. C’est un homme du sérail avec le profil type de l’ingénieur-mécanicien rassurant. Un dirigeant hautement respecté aux aptitudes et à la crédibilité reconnue pour redresser Boeing qui est aujourd’hui en mode convalescence.

Les principaux dossiers

La liste est longue, à commencer par les enquêtes de fiabilité ouvertes sur trois des quatre avions commerciaux fabriqués actuellement : le 737, le triple 7 et le 787 dernier né. Il va falloir gérer l’accord de plaider-coupable conclu le 24 juillet 2024 avec le ministère américain de la Justice au sujet des crashs mortels de 2018 et 2019 des compagnies indonésienne Lion Air, et éthiopienne Ethiopian Airlines. Par ailleurs, en interne, Boeing négocie une nouvelle convention collective avec le puissant syndicat des machinistes qui représente plus de 30 000 employés de la région de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis). Ces salariés qui viennent d’approuver le principe d’une grève massive, faute d’accord à la date butoir du 12 septembre.

Aventure spatiale

Il y a dix ans, Boeing avait été chargé par la NASA (Agence spatiale américaine) de développer une nouvelle capsule, Starliner, pour transporter des astronautes jusqu'à la station spatiale orbitale. Nous venons d’apprendre que, finalement, les deux astronautes qui devaient revenir sur terre avec la capsule de Boeing attendront un peu car Starliner a des problèmes. Bref, une nouvelle claque pour Boeing déficitaire d’1,3 milliard d’euros au deuxième trimestre de cette année. Bon courage au nouveau patron, Kelly Ortberg. Bienvenue à bord.

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