Les JO de Paris 2024 pourraient finalement rapporter gros

Les Jeux olympiques, qui s'ouvrent dans 10 jours, pourraient bien apporter un coup de pouce financier au pays, d’après une analyse du cabinet Asterès. Une bonne nouvelle après la nouvelle alerte lancée lundi par la Cour des comptes sur l’état des finances publiques.
Article rédigé par franceinfo - Claire Sergent
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Les JO de Paris 2024 devraient entraîner un surcroît de croissance de 0,3 point de PIB, selon l'Insee. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Le titre de la note rédigée par le cabinet Asterès donne le ton : "Jeux olympiques de Paris : que la fête commence". Le cabinet, qui n’est pourtant pas connu pour sa clémence en matière de gestion des dépenses de l’État, affirme cette fois que les Jeux pourraient rapporter 1,7 milliards d’euros aux finances publiques.

Pour parvenir à ce chiffre, ils dressent d’abord le constat que la France a été peu dépensière pour ces Jeux. Asterès a même  revu à la baisse la facture totale. Selon lui, la France est dans les temps et ne devrait dépasser le budget initial que de 700 millions d’euros maximum, alors qu’ils prévoyaient 3 milliards de dépassement il y a encore quelques mois. Résultat le budget de ces JO est estimé à 9,5 milliards d’euros. Et en réalisant toutes les comparaisons, toutes les estimations possibles, depuis les Jeux de Séoul en 1988, en intégrant l’inflation au fil des années, en pondérant par le nombre d’épreuves à chaque édition, le verdict est que les Jeux de Paris vont  coûter nettement moins chers que les précédents.

Des Jeux bon marché

Il y a eu des investissements publics mais ces Jeux restent bon marché parce qu’on a utilisé des infrastructures existantes, à l’exception de quelques constructions temporaires, notamment sur le Champ de Mars. Mais elles sont faciles à monter et peu onéreuses. Il n’y a que la piscine olympique à Saint-Denis ou encore le village olympique qui ont été bâtis pour l’occasion, mais ces derniers deviendront ensuite des appartements qui pourront être vendus. Et surtout, les dépenses de la part de l’État sont bien moins importantes que celles des entreprises, ce que souligne Asterès. Une grande majorité du budget vient en effet du privé : la billetterie, les sponsors, la revente des droits télé à travers le monde…

Publiques comme privées, ces dépenses vont de toute façon avoir des retombées sur l’économie. On attend un coup de fouet de ces 9,5 milliards d’euros d’investissement, matérialisé par la création de 120 000 emplois et par 10 milliards d’euros de valeur ajoutée, selon les estimations d’Asterès. Tout ça devrait donner des rentrées fiscales, des cotisations qui pourraient donc grimper jusqu’à 1,7 milliard d’euros pour les finances publiques.

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