Malgré la crise, le PMU affiche une activité record
La société de paris hippiques a engrangé l’an dernier un peu plus de neuf milliards d’euros d’enjeux. C’est le retour de la croissance après la pandémie.
La mise sur les courses de chevaux, très populaire, connaît un regain d’intérêt que ce soit dans les bars ou sur Internet. L’inflation ne décourage pas les petits parieurs, au contraire. Pouvoir d’achat en berne mais espoir de gagner avec quelques euros misés à la base. En réalité, le vrai succès est en ligne. Tiercé, quarté, quinté : les enjeux sur Internet ont doublé depuis 2019 pour approcher deux milliards d’euros.
Le PMU, c’est aussi le poker en ligne et d’autres paris sportifs, mais la filière hippique reste prioritaire. Le résultat hors paris hippiques s’élève à environ un milliard d’euros. Les neuf milliards principaux viennent de l’activité cheval. Et c’est l’ensemble de la filière qui en profite, car le PMU est un Groupement d’intérêt économique (GIE) placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture. En moyenne, le PMU reverse 75% des enjeux aux gagnants, 8% à la filière hippique et environ 9% à l'État à travers les taxes sur les jeux.
Forte présence à l’international
Pour 2022, la contribution versée au secteur hippique s’élève à 830 millions d’euros, niveau jamais atteint depuis 2014. En France, on compte 235 hippodromes. Sur 500 en Europe, plus de la moitié est donc située dans l’hexagone. Il y a 18 000 courses chaque année et la filière hippique, ce sont 180 000 emplois dont 60 000 postes directs répartis sur 900 écuries.
Le PMU vend aujourd’hui ses paris dans 58 pays qui vont de l’Allemagne au Japon en passant par le Royaume-Uni, la Suisse et Hong-Kong. Cette année marquera l’arrivée au Portugal. Emblème par excellence du jeu populaire à la Française, le PMU, c’est aussi la vitrine du célèbre et annuel grand Prix d’Amérique à l’hippodrome de Vincennes. L’édition 2023 se tenait la semaine dernière et s’est soldée par 30 millions d’euros d’enjeux dont 20% venaient de l’étranger.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.