Paris 2024 : Les Jeux olympiques dopent la croissance française, selon l'Insee

À deux semaines de la cérémonie d'ouverture des JO, l'Insee s’est intéressée à l’impact économique de l’événement. Droits télévisés, tourisme, consommation, selon l'Institut, les Jeux sont une bonne affaire pour le pays.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les JO de Paris 2024 devraient entraîner un surcroît de croissance de 0,3 point de PIB, selon l'Insee. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Selon l’Insee, dans une étude publiée mardi 9 juillet, les Jeux olympiques et paralympiques devraient entraîner, l'été 2024, un petit surcroît de croissance de 0,3 point de Produit intérieur brut (PIB). Une croissance due aux recettes des billetteries, aux droits de diffusion télévisés, sans oublier un surcroît d’activité du côté du tourisme. Les JO occasionnent des réservations dans les hôtels, les restaurants, les trains, ou encore les transports. L’événement invite à sortir, à s’équiper en téléviseurs, à consommer, or, la consommation est le premier moteur de la croissance française. Selon l’Insee, l’impact serait d’ailleurs comparable à celui des Jeux de Londres, l’été 2012, qui avaient dopé l'économie britannique.

Ce qui signifie des milliards d’euros injectés dans l’économie. En mai, une étude du Centre de droit et d'économie du sport avait déjà calculé que les Jeux devraient générer entre 7 et 11 milliards de retombées économiques pour Paris et sa région, où se dérouleront la majorité des épreuves. Il y aussi des effets difficilement mesurables en termes budgétaires directs, mais qui agissent sur le long terme, sur l’image ou l'influence du pays.

Une rentrée plus tendue sur fond d'instabilité politique

Les JO, c’est un moment exceptionnel de cohésion, qui donne le moral, surtout si on remporte les médailles, ça donne confiance. Et la confiance en économie, c’est important. Mais c’est aussi normalement une très jolie vitrine pour la destination France. À condition toutefois qu’il n’y ait pas d'événements qui viennent trop gâcher la fête, comme des grèves. Les syndicats des Aéroports de Paris (ADP) ont déposé des préavis, ils demandent des primes pour tous les salariés. Et il y a les questions de sécurité.

Une fois les JO passés, en revanche, la rentrée risque d’être plus tendue, surtout vue l’instabilité politique. Face à un avenir incertain, les Français devraient rester prudents en termes de dépenses. L'Insee anticipe ainsi un ralentissement de l’activité au dernier trimestre, une contraction de 0,1% du PIB. Malgré cela, la France devrait tout de même éviter la récession et afficher une croissance positive, le PIB progresserait de 1,1% sur l'ensemble de l'année 2024. 

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