Pouvoir d’achat : la rémunération du Livret d’épargne populaire (LEP) continue de baisser

Le taux de rémunération du Livret d’épargne populaire passe, jeudi, de 5 à 4%. La baisse se poursuit mais la rémunération reste supérieure à l’inflation.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le taux du Livret d'épargne populaire (LEP) passe à 4% jeudi 1er août, photo d'illustration. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Il s’agit de la deuxième réduction du taux de rémunération du LEP cette année. En février, il était déjà passé de 6 à 5%. Le taux passe à 4% jeudi 1er août, alors que l’inflation est de 2,3%. Les ménages continuent donc d’y gagner au change, même si la marge se réduit. La marge est limitée pour les 11 millions de Français qui possèdent un LEP car le ministre de l’Économie du gouvernement démissionnaire, Bruno Le Maire, avant même la dissolution de l’Assemblée nationale, avait décidé de ne pas suivre la règle qui est d’indexer le taux de rémunération de ce livret sur l’inflation. S'il l'avait fait, la baisse aurait été bien plus sévère.

Un succès populaire

En 2023, le nombre d’ouverture de livrets a augmenté de 30% avec près de 17 milliards collectés, le triple de 2022. D’abord, il reste mieux rémunéré que le Livret A (3%) et puis le LEP est réservé aux personnes et ménages modestes. Pour en ouvrir un, il ne faut pas avoir de revenus annuels supérieurs à 21 390 euros pour une personne seule, ou pas plus de 32 800 euros pour un couple. Un autre facteur important peut expliquer le succès : le relèvement du plafond de dépôt en octobre dernier. Avant, il était possible de placer sur ce livret jusqu’à 7 700 euros. Depuis, le maximum est de 10 000. Cela a créé un appel d’air.

Moins connu que le Livret A

On entend parler beaucoup plus souvent du Livret A que de ce Livret d’épargne populaire. Pourquoi est-il moins connu du grand public ? Beaucoup de foyers modestes qui peuvent en profiter ne le savent pas, car les banques n’en font pas, ou peu, la publicité. S’il est rentable pour l’épargnant, le LEP ne l’est pas pour les établissements bancaires. Il leur coûte cher en gestion. De plus en plus de jeunes dans la tranche 18/25 ans y adhèrent. Et il reste de la marge. Selon le ministère de l’Économie, il y a aujourd’hui en France un total de 19 millions de personnes éligibles identifiées, dont une grande partie ne s’est pas encore manifestée.

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