Prix des carburants : face à des courts en berne, plusieurs pays producteurs continuent à réduire leur production de pétrole
Cela va-t-il avoir un impact sur les prix à la pompe pour les automobilistes ? Il est trop tôt pour en tirer une conclusion. Ce tour de vis sur l’extraction de pétrole dure depuis 2022 et le prix de l’essence à la pompe varie désormais plus en fonction des aléas géopolitiques, notamment la situation entre Israël et Gaza, ou la situation iranienne, maintenant la Chine ou encore la perspective de l’élection présidentielle américaine. La décision a été prise dimanche 3 novembre de continuer de modérer l’ouverture du robinet, a indiqué l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans un communiqué. L’extraction de brut est amputée d’environ deux millions de barils par jour.
L’objectif est de soutenir les cours de l’or noir qui sont en berne surtout pour les pétromonarchies, États-providence, qui vivent de la rente pétrolière. Le prix du baril est en ce moment autour de 70 dollars (aux États-Unis comme en Europe), alors qu’il est monté jusqu’à plus de 140 il y a deux ans avec la guerre en Ukraine. Cela représentait une véritable manne financière pour les pays producteurs. Mais aujourd'hui avec une économie mondiale peu vigoureuse, la situation fait que l’offre de pétrole reste supérieure à la demande et les pays producteurs restent prudents.
Prochaine étape en décembre
Les ministres concernés des pays membres de l’Opep doivent se réunir début décembre à Vienne (Autriche). Mais avec l’annonce faite dimanche 3 novembre, les huit pays en question ont d’ores et déjà décidé de rouvrir les vannes uniquement à partir de début 2025. À l’horizon 2025/2026, le défi de l’Opep+ sera de rouvrir les vannes sans inonder le marché et faire flamber les cours. Un véritable casse-tête suspendu à l'évolution de la situation internationale d'ici-là.
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