À gauche, le congrès du PS va sceller l'avenir de la Nupes

Ce soir, c’est bien plus que le congrès du PS qui sera au cœur des débats. La Nupes est le nœud des préoccupations : sur les trois candidats, un seul veut rester et développer cet accord électoral avec les écologistes, insoumis et communistes. Les autres dénoncent ici "une soumission", là "un accord électoral passé et perdant". Ce congrès PS, c’est donc en quelque sorte "Stop ou encore" pour la Nupes. 

Il y a trois candidats. La première est Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin. Elle dénonce depuis quatre ans l’effacement du PS. Elle préfère imaginer ce qu’elle appelle "des contrats de projets" avec ses partenaires de gauche. Elle est soutenue par certains éléphants du PS comme Stéphane Le Foll, proche de François Hollande. 

Le 2^e candidat est Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. Il considère que la Nupes est utile mais ni suffisante ni durable. Lui a réussi à rallier quelques grandes figures actuelles de gauche : la maire de Paris, Anne Hidalgo, la patronne de région Carole Delga ou la députée Valérie Rabault. 

Le 3^e candidat est le plus connu : Olivier Faure. Lui joue sa place à la tête du PS, il est Premier  secrétaire du PS depuis 2018 et défend bec et ongles l’accord de la Nupes, qui a permis aux socialistes de garder 32 députés à l’Assemblée. C’était un pari risqué mais Olivier Faure affirme que le PS est désormais "mieux entendu" grâce à la Nupes. Le PS est "redevenu attractif".  

>> On vous présente les trois candidats qui briguent la tête du PS

Sauf énorme surprise, c’est lui qui devrait arriver en tête au 1^er tour. Il a beaucoup gagné en popularité même si rien n’est écrit pour un éventuel second tour en cas d’alliance entre les deux autres candidats.

Sans la Nupes, quid du PS ?

En coulisses, les socialistes sont parfois à couteaux tirés. Les règlements de comptes sont nombreux. Certains rejettent encore violemment la Nupes et pourraient le faire payer à Olivier Faure.

 Le PS pourrait-il s'en sortir seul, sans la Nupes ? C’est évidemment la question. Rappelons le score des socialistes à la dernière présidentielle : 1,7% pour Anne Hidalgo. Sans la Nupes, les socialistes sont-ils en capacité d’avoir des eurodéputés en 2024 ou de gagner des villes en 2026 ? Sans la Nupes, certains socialistes espèrent-ils prospérer sur les ruines d’une France Insoumise engluée dans ses affaires et ses tensions internes ? Voilà quelques-unes des questions qui devraient animer le débat de ce soir.

On rappelle le calendrier : vote des militants les 12 et 19 janvier. Congrès du 27 au 29 janvier à Marseille.