Assemblée nationale : après la réforme des retraites, la zone de turbulence se poursuit pour la Nupes
On a connu les divisions de méthode : faut-il bloquer ou pas l'examen de la réforme des retraites ? Voici les divisions, et même les fractures de fond. Mercredi, débutera en commission, l'examen de la loi pour accélérer la construction de nouvelles centrales nucléaires, sujet ô combien douloureux à gauche. Et, selon nos informations, une réunion des chefs de file de la Nupes sur ce texte aura lieu jeudi, car personne n'est d'accord.
>> Nucléaire : une réunion des chefs de file de la Nupes prévue jeudi
"Entre les écologistes et les communistes, il y a un fossé", constate un élu socialiste. Entre ceux qui veulent une sortie du nucléaire et ceux qui veulent au contraire le renforcer, au milieu, il y a effectivement le PS, qui tente de sortir du piège dans lequel il s'est lui-même engouffré en 2015, avec la réduction de la part du nucléaire à 50 % en 2035. C'est un objectif qui ne sera pas tenu, mais qui est encore inscrit dans la loi.
Et quid des Insoumis ?
Donc, si on récapitule, vous avez toutes les nuances de vote : contre pour les écologistes, sans doute plutôt une abstention pour les socialistes, en tout cas, c'est ce qu'imagine le gouvernement, et, côté communiste "On pourrait voter pour", va jusqu'à imaginer un député PCF, "si certains de nos amendements sont repris", expose-t-il... N'oublions pas que les communistes sont proches de la CGT, très puissante dans le secteur du nucléaire.
Les troupes de Jean-Luc Mélenchon voteront "contre", parie-t-on déjà dans la majorité, qui prévoit cet angle d'attaque : "Énergies renouvelables, ils ont dit non, nucléaire, ils disent non, on fait comment ? Ça va finir par se voir qu'ils servent à rien", tacle un ministre. On le comprend : l'exécutif va prendre un malin plaisir à jouer avec les divisions de la gauche, d’où la réunion de jeudi entre socialistes, communistes, Verts, Insoumis. Et la ligne directrice est simple : essayer de trouver des points d'accord avec un objectif, dixit un député socialiste : ne pas donner à nouveau le spectacle de la division, "ne pas donner le point à Emmanuel Macron". Pour l'instant, ce n'est pas gagné.
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