Couvre-feu : comment Emmanuel Macron s'est assuré de la coopération des élus
Pas question de répéter les erreurs du passé. L'exécutif s'est assuré de l’acceptation du couvre-feu par les élus des métropoles avant la prise de parole du président de la République.
Cette fois, il fallait éviter un psychodrame, comme à Marseille fin septembre lorsqu'a été décidé, de manière unilatérale, de fermer les bars et restaurants. Le Premier ministre avait alors assumé un mal nécessaire, pour "refaire un choc d’opinion".
Avant l'annonce de nouvelles restrictions, mercredi 14 octobre, l'exécutif a consulté à tout va, pour s'assurer de l’acceptation du couvre-feu par les élus des métropoles. Quand on demande à l’entourage du président la dernière chose qu’il a faite avant d’arbitrer les mesures annoncées mercredi, on nous répond : "Se concerter avec les préfets et les édiles des métropoles concernées."
Des contacts à différents niveaux
Chef d’orchestre de l'opération coordination : le Premier ministre. Jean Castex a lui-même passé des coups de fil dans l’après-midi, à son retour des questions au gouvernement au Sénat. Le ministre de la Santé Olivier Véran a par exemple échangé avec Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Les contacts ont eu lieu à différents niveaux. Ministres et élus donc, mais aussi entre cabinets ministériels et entourages des maires. Sans compter les préfets, mis à contribution, notamment à Paris où Anne Hidalgo et ses adjoints étaient “dans la boucle” dès 18 heures.
"Un consensus quasi général s'est dégagé", se félicite un conseiller, qui reconnaît quelques difficultés avec les mairies vertes. Aboutissement de ces échanges : un président qui rend hommage, à la télévision, à l'action des maires, qui ont vocation à être "acteurs de la prévention."
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