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Élisabeth Borne, Bruno Le Maire, Clément Beaune, Stéphane Séjourné... Pour les élections européennes, la majorité cogite sur sa tête de liste

La majorité présidentielle commence à s'organiser pour les élections européennes du 9 juin 2024 mais n'a toujours pas tranché pour désigner la personnalité devant incarner la tête de liste.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le lancement du parti Renaissance à Paris, le 17 septembre 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Qui sera le meilleur candidat pour affronter Jordan Bardella qui caracole en tête des sondages ? La question agite la macronie. Le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, reste "le mieux placé", selon un cadre, mais certains espèrent un nom plus connu pour croiser le fer avec le RN. D'où les pressions, plus ou moins amicales, sur Bruno Le Maire. Dans des dîners à Matignon, où le ministre de l'Économie n'est pas, c'est quasiment devenu une blague : "il faut envoyer Le Maire". Le problème c'est que le ministre de l'Économie dit "non" sur tous les tons. "Ce n'est pas un pion, il a envie de rester à Bercy", insiste un proche. Bruno Le Maire a renvoyé la patate chaude, dimanche 12 novembre, sur France Inter à son collègue Clément Beaune. "C'est de bonne guerre, s'amuse un proche du ministre des transports, mais les européennes ce n'est pas non plus le projet de Beaune."

Le risque "de nationaliser la campagne pour ou contre Emmanuel Macron"

Un autre nom occupe les conversations en coulisses : Élisabeth Borne. Certains se disent pourquoi pas elle ? Ils partent du principe que son bail à Matignon finira bien un jour. "On aurait besoin d'un nouveau souffle au gouvernement avant la campagne, explique un député, les 49.3 ça abîme". Une ministre y verrait la "meilleure sortie" pour Élisabeth Borne, "une sortie conquérante". Un conseiller de l'exécutif imagine déjà le story telling : "ça se raconte bien la Première ministre qui part mener la bataille contre le RN". Mais ce serait "l'assurance de nationaliser la campagne pour ou contre Emmanuel Macron" met en garde un autre. Encore faudrait-il qu'Élisabeth Borne ait envie. D'après son entourage, "ça ne fait pas partie de ses projets". Elle préfère être engagée dans la campagne, comme cheffe de la majorité à Matignon, pas comme candidate.

>> Élections européennes : Renaissance et le RN rêvent d'éclipser les autres partis

La majorité va devoir patienter avant d'espérer y voir plus clair. La commission d'investiture sera, certes, installée mi-décembre pour travailler sur la composition de la liste et la répartition, qui s'annonce épineuse, des places éligibles entre les partis de la majorité. Mais la commission d'investiture pour le numéro 1 est en réalité composée d'une seule personne : Emmanuel Macron, qui n'a pas l'air pressé de trancher. Pas avant février, voire mars parie un cadre de Renaissance. Un conseiller de l'exécutif relativise l'importance du nom sur le bulletin de vote : "en vrai, dit-il, le candidat c'est le Président".

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