La présidente de région Occitanie lance la candidature de Toulouse pour le "RER métropolitain"

Mais face à l'investissement nécessaire de plusieurs milliards d'euros pour une seule métropole, Carole Delga entend mettre l'État, qui a promis 700 millions d'euros pour toutes, face à la hauteur des enjeux.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, le 24 novembre 2022. (BENEDICTE DUPONT / RADIO FRANCE)

La présidente PS de la région Occitanie Carole Delga met sur les rails la candidature de la métropole toulousaine mercredi 24 janvier, avec le maire ex-LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc et le président du département socialiste Sébastien Vincini. Les élus d'Occitanie veulent que Toulouse fasse partie de la dizaine de métropoles dotées d'un "RER métropolitain" d'ici 2040, avec des trains toutes les 10-15 minutes. Même si en fait de RER, il s'agit d'une offre de transports globale avec TER, métros, cars, et même vélos.

Carole Delga, qui préside aussi l'association des Régions de France, souligne les "enjeux sociaux, face au coût du carburant, et les enjeux climatiques" liés à "l'autosolisme" - le fait d'être seul dans une voiture. Pour appuyer sa candidature, l'Occitanie a commandé un sondage IFOP que nous avons pu consulter. Les habitants de la région toulousaine sont 72% à utiliser leur voiture au quotidien. Les principaux problèmes qui les poussent à préférer la voiture aux transports publics sont : les horaires qui ne collent pas, la mauvaise desserte et l'irrégularité du service. Mais 42% d'entre eux se disent prêts à laisser la voiture au garage si l'offre de transports en commun est plus satisfaisante. Preuve qu'il y a une "vraie attente" selon la région, en matière de RER métropolitain.

L'aide de l'État annoncée très insuffisante

Des arguments que Carole Delga va utiliser pour peser auprès de l'État. C'est Emmanuel Macron qui a lancé en 2022 lancé l'idée de ces RER métropolitains et garanti une enveloppe de 700 millions d'euros pour commencer à financer les projets. Un investissement de l'État conséquent mais il faudra bien plus à terme. Rien que le projet de RER pour la métropole toulousaine est estimé à 3,5 milliards d'euros côté infrastructures, auxquels il faut ajouter quasiment 500 millions pour les trains en tant que tels. Sans oublier 113 millions d'euros par an de frais d'exploitation. Autant dire que les 700 millions de l'État répartis entre une dizaine de métropoles seront vite absorbés, ce qui va laisser aux collectivités locales des sommes colossales à payer. "On joue le jeu des annonces du Président mais comment on fait pour financer ?", s'interroge un proche de Carole Delga. L'Occitanie demande un soutien de l'état "à la hauteur", même si les finances publiques sont dans le rouge.

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