Le brief politique. Mise en examen de Nicolas Sarkozy : la sphère politique partagée entre inconditionnel soutien et franche satisfaction
Après la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les réactions politiques vont du soutien inconditionnel à la satisfaction de voir la justice faire son travail.
Nicolas Sarkozy mis en examen, la sphère politique est partagée entre inconditionnel soutien et franche satisfaction. Les messages de soutiens sont venus d’abord du camp des fidèles de l’ancien président de la République, sur Twitter. "Amitiés et fidèle soutien à NS ds cette épreuve", écrit l’ancien ministre Éric Woerth. "Affectueux soutien et estime", pour le numéro 3 des Républicains Guillaume Peltier. D’autres s’en sont pris aux juges, comme le député Sébastien Huygues qui les soupçonnent d’avoir une dent contre Nicolas Sarkozy.
La mise en examen a fait l'effet d'une bombe
Certains affichent aussi leur confiance sur l’issue de cette mise en examen : Nadine Morano affirme qu’"il sera bientôt blanchi". Laurent Wauquiez ne s’est pas exprimé publiquement. Mercredi soir, lors d’un dîner avec son équipe dirigeante, il a dit que "la mise en examen ne vaut pas culpabilité", soulignant que "dans bien d’autres cas, cela s’est terminé par un non-lieu". Pas plus de réaction de la part de ses porte-paroles, mercredi : franceinfo a contacté une quinzaine de responsables du parti, mais aucun n’a voulu réagir... Il faut dire que cette mise en examen a fait l’effet d’une bombe chez les Républicains. Ainsi, pendant la garde à vue de l’ancien président, une élue, qui fait partie de la garde rapprochée de Laurent Wauquiez, confiait en privé qu’ils étaient tous "un peu sonnés", que pour eux c’était "un nouveau cauchemar".
Dans la majorité, on se félicite de l’indépendance de la justice. Le premier à réagir a été le patron de La République en marche, Christophe Castaner, qui se félicite que la "justice dans ce pays est libre qu’on soit ancien chef d'État, parlementaire ou ministre". Un sentiment évidemment partagé par le député LREM des Landes Lionel Causse, qui souhaite une justice exemplaire. À gauche, les propos sont très sévères à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Jean-Luc Mélenchon, qui a "de la peine pour la France", se demande carrément si l’ancien président de la République n’a pas déclenché la guerre en Libye pour effacer les traces de ce financement illégal. Benoît Hamon, lui, a aussi confié son inquiétude pour l’image de la France.
La note du brief
La note de la métaphore saisonnière est attribuée au député communiste Pierre Dharéville lorsqu’il parle du mouvement de grève d’aujourd’hui : "Les colères de l’automne n’ont pas disparu, les colères qui naissent au printemps sont en train de croître à grande vitesse. Je crois qu’il faut se saisir de ces mobilisations qui sont en train de naître pour essayer d’envoyer un signal fort au gouvernement."
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