Pour accéder à Matignon, le Rassemblement national prépare déjà de nouvelles législatives
Le RN veut tout faire pour éviter de revivre l'échec du "plan Matignon 1", qui n'a pas permis à Jordan Bardella d'accéder au pouvoir en juillet dernier, et a surtout révélé des dizaines de candidats problématiques. L'une posant en photo avec une casquette nazie, alors que d'autres ont tenu des propos racistes, antisémites, homophobes sur les réseaux sociaux. Si Jordan Bardella a qualifié ces candidats de "brebis galeuses", un dirigeant RN parle de "bavures", parce que le recrutement de certains candidats s'est fait dans l'urgence. Des "bavures" que le RN compte ne pas reproduire.
Pour éviter ces erreurs de casting, un membre de la direction est formel : le criblage des réseaux sociaux des aspirants candidats sera "systématique". Il va même plus loin. "Il y aura une présomption de culpabilité si le candidat ne veut pas nous laisser consulter ses publications passées", dit-il. En clair, si un potentiel candidat refuse que son historique Facebook soit regardé de près, c'est qu'il aura quelque chose de suspect à cacher et qu'il vaut mieux choisir quelqu'un d'autre. "On a 100000 adhérents et des nouvelles adhésions arrivent tous les jours, donc ça élargit notre vivier pour trouver des futurs députés", dédramatise un proche de Marine Le Pen.
Deux députés en charge du dossier législatives
Jordan Bardella a fixé l'objectif à ses troupes : être prêts en mars. Le RN organise donc, en cette fin septembre, un audit pour savoir combien de nouveaux candidats il manque pour arriver à 577. Les deux députés en charge du dossier législatives, Thomas Ménagé et Julien Odoul, ont pour mission de sélectionner et auditionner des candidats. La première commission d'investiture est prévue dès le mois d'octobre. Le RN compte en organiser au moins deux par mois afin de désigner à chaque fois une cinquantaine de candidats. Il faut toutefois rappeler que la dissolution de l'Assemblée est une prérogative exclusive du président de la République. Même si un conseiller de Marine Le Pen a une autre lecture. "La dissolution, c'est nous qui déciderons du moment, avance-t-il, si on se met à renverser un gouvernement tous les trois jours Macron n'aura pas le choix !"
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