Présidence du parti Renaissance : Gabriel Attal accélère et prépare sa candidature

Le patron des députés macronistes est sur le point d'officialiser sa candidature à la tête du parti Renaissance, qui tiendra son congrès les 23 et 24 novembre. Ces dernières semaines, l'ancien Premier ministre se multiplie pour tenter de montrer qu'il coche toutes les cases.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
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Gabriel Attal compte s'assurer du soutien des députés de son groupe dans sa quête de la présidence du parti Renaissance. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

C'est un secret de polichinelle. L'ancien Premier ministre est sur le point d'annoncer, dans un courrier aux adhérents ou dans une vidéo, qu'il sera bel et bien candidat à la présidence de son parti Renaissance, qui tiendra son congrès les 23 et 24 novembre, avant l'élection de son secrétaire général le 7 décembre. Dans l'entourage de Gabriel Attal, on souligne sa popularité, notamment après ses six mois à Matignon, et aux législatives. Nombreux sont les députés qui estiment qu'il a "mouillé le maillot" pendant la campagne post-dissolution, et ce, afin de limiter la casse.

Autre case que pense cocher l'ancien chef du gouvernement : les soutiens. Ses proches rappellent que 62 représentants de fédérations départementales, sur une centaine, ont signé une tribune en faveur de Gabriel Attal, qui termine d'ailleurs une tournée pour les rencontrer. Il souhaite désormais soigner ses relations avec les élus nationaux.

Une campagne à l'Assemblée nationale 

Selon les informations de franceinfo, Gabriel Attal oriente désormais la dernière ligne droite de sa campagne à l'Assemblée nationale, aidé par la questeure macroniste Brigitte Klinkert. Les deux convient l'ensemble du groupe macroniste à "un moment convivial", mardi 5 novembre, dans exactement deux semaines, soit, au lendemain de la date limite du dépôt des candidatures pour l'élection à la tête du parti. Le sous-texte : "Soutenez-moi, soyez à mes côtés".

Elisabeth Borne, son adversaire dans cette élection, sa prédécesseuse à Matignon, qui s'est déclarée très tôt, cet été dans la presse, sera présente à ce pot. Elle refuse de retirer sa candidature malgré plusieurs tentatives de conciliation et malgré la popularité de Gabriel Attal auprès des militants - ce qui compte pour un parti qui cherche un nouveau souffle, après deux revers, aux européennes puis aux législatives. Un parti qui ne compte que 10 000 adhérents, mais qui a touché des millions d'euros ces dernières années. Tenir les cordons de la bourse aide quand on a des ambitions pour la suite.

Que compte-t-il faire de la présidence du groupe ? Compte-t-il garder les deux casquettes, en cas d'élection à la tête du parti ? Des députés le jugent trop gourmand, et estiment qu'il manque également de loyauté envers Emmanuel Macron. Ce n'est pas parce qu'il devance dans les sondages Élisabeth Borne qu'il fait l'unanimité. Un député de son camp confesse ainsi à franceinfo : "Attal je l'aime bien, mais faire confiance à quelqu'un, c'est mieux !"

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