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Présidentielle 2022 : Eric Zemmour hante Les Républicains

Les Républicains redoublent de précaution pour ne pas être infiltrés par des militants pro-Eric Zemmour.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Campagne d'affichage pour une candidature d'Eric Zemmour à la présidentielle, en juin 2021. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

A droite, on en est convaincus : "Eric Zemmour va troubler le jeu politique." Le risque identifié dans l'immédiat ? Que les partisans du polémiste, possible candidat à l'élection présidentielle 2022, tentent d'infiltrer Les Républicains. Un exemple : ce week-end du 4 et 5 septembre aura lieu à Paris la rentrée des Jeunes Républicains. En amont de ce raout, les organisateurs ont croisé les noms des 1 650 inscrits à l’événement avec ceux des signataires d’une tribune pro-Zemmour. L'explication : “On craignait qu’un petit groupe se mette à crier “Zemmour président” devant les caméras”, confie l’un de ceux chargé de passer au crible la liste des inscrits. Au final, seule une dizaine de personnes a été identifiée comme "soutien d'Eric Zemmour".

A priori pas de quoi faire trembler l’état-major des Républicains. Et pourtant il tremble. Pourquoi ? Parce qu’à l’agenda de la droite, il n’y a pas que le campus des jeunes de ce week-end. Il y a aussi une primaire, dont les contours n’ont pas été précisément définis. Et si Eric Zemmour décidait de s’y présenter ? L’hypothèse donne des sueurs froides à la direction des Républicains, d’où les expressions multiples ces derniers jours pour tuer dans l'œuf cette idée.

"Zemmour échange avec des élus de chez nous"

Zemmour ne fait pas partie de notre famille politique”, répète encore Christian Jacob, patron des Républicains, dans Le Figaro. Pourtant selon nos informations, l’idée de concourir à la primaire de la droite a bien été envisagée par l’entourage d’Eric Zemmour, qui y a depuis renoncé.

Pour autant, les liens voire les passerelles entre Zemmour et Les Républicains sont réelles à en croire un ancien ministre : "Zemmour échange avec des élus de chez nous. Il teste, il leur demande quand est-ce qu’il doit se lancer, quand est-ce qu’il doit quitter CNews”. Ce tour de piste permet aussi au polémiste de s’assurer que certains sont prêts à lui signer un bulletin de parrainage. En résumé : “Il fait feu de tout bois”.

Des poids lourds de la droite vont d’ailleurs très prochainement taper du poing sur la table, sur la question des signatures. “Zemmour ne les aura pas et je vais m’en assurer personnellement”, glisse en privé l’un de ces points lourds.

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