Présidentielle 2022 : et les promesses devinrent parrainages...
Le Conseil constitutionnel va préciser mardi 25 janvier les règles en matière de parrainages. Car ça y est : les candidats vont enfin pouvoir récolter leurs signatures.
Jusqu’ici les candidats tentaient de décrocher des promesses de parrainages. Mais d’ici la fin de semaine, le Conseil constitutionnel va envoyer les formulaires officiels à chacun des quelque 42 000 élus habilités à donner leur signature. Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, réexpliquera les règles en conférence de presse. Et ce passage de "promesses" à "signatures" n’est pas anodin pour les candidats.
C’est une nouvelle étape que quelques-uns abordent avec un peu d’appréhension, parce qu’il n’y a "pas 100% de transformation entre promesse et parrainage", explique un ancien. D’abord, les maires peuvent avoir changé d’avis ou "avoir été démarché par un autre candidat qui leur promet la lune".
Deuxième crainte des équipes qui récoltent ces signatures : que les formulaires soient mal remplis. L’exemple typique : le prénom renseigné à la place du nom ou l’inverse. Une rature, une tâche de café... "Si le parrainage est mal rempli, il est invalide". Invalide aussi, le formulaire renvoyé dans une enveloppe qui n’est pas celle fournie par le Conseil constitutionnel. Les maires ont certes droit à l'erreur, mais auquel cas ils doivent réclamer un nouveau formulaire au Conseil constitutionnel. Dans les équipes des candidats, on craint qu’un certain nombre de maires, déjà excédés d’être sollicités de toute part, ne fassent pas cet effort.
"Tout cela va demander beaucoup d'appels pour vérifier que les élus qui ont promis sont toujours sur la même ligne."
Un conseiller d'un candidatà franceinfo
Les parrainages sont ensuite directement envoyés au Conseil constitutionnel. Puis vient la loterie : deux fois par semaine, est publiée la liste actualisée des parrains par candidat. Avec parfois de bonnes surprises quand un élu qui n’avait rien promis du tout a finalement envoyé son parrainage. Et des sueurs froides quand à l’inverse, le compteur ne grimpe pas assez vite.
Cela vaut surtout évidemment pour les candidats qui ont des difficultés à rassembler les 500 signatures – Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour et Marine Le Pen – ou ceux qui ont à peine passé la barre et qui n’ont pas de matelas de sécurité. Pour eux, dans les prochaines semaines, il va falloir vérifier que toutes les promesses deviennent des signatures, tout en continuant à chercher les parrainages qui manquent.
Plus insolite, autour d’Emmanuel Macron : des parrainages risquent d’arriver au Conseil constitutionnel avant même qu’il ne déclare sa candidature. Même si à En Marche ! on préférerait que les élus attendent un peu.
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