Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour débattront face à face à la télévision
Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont fini par trouver une date : ils débattront jeudi sur BFM TV. Avec pour chacun des arrières-pensées électorales.
Les deux hommes se cherchent depuis le printemps sur les réseaux sociaux. Et quand début septembre, Jean-Luc Mélenchon a proposé un débat à Eric Zemmour, que ce dernier a accepté, "tous les médias ont appelé pour organiser la confrontation", raconte un Insoumis. Voilà pour la genèse de ce débat, organisé jeudi 23 septembre par BFM TV.
Des deux côtés, le rendez-vous est attendu avec une forme de gourmandise. Côté Zemmour, il est perçu comme "une légitimation l’un de l’autre". "Ils vont montrer où se trouve le vrai débat", explique un proche du polémiste, qui renvoie dos-à-dos les deux hommes : Jean-Luc Mélenchon comme "le dernier à gauche, dit-il, à développer un corpus de pensée", et Éric Zemmour comme un équivalent à droite. Du côté des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon qualifie lui-même le polémiste d’"intellectuel organique de la droite", celui qui lance, influence, impose la nouvelle matrice idéologique de droite. "Il ne se passe pas une journée sans que l’on demande aux politiques de réagir aux propositions de Zemmour, constate un proche de Jean-Luc Mélenchon. Il est dans le paysage de la présidentielle, on ne peut plus faire semblant qu’il n’existe pas." Le même explique que "Jean-Luc Mélenchon a souhaité être dans la confrontation directe, plutôt que de subir les débats".
Une confrontation a priori peu risquée
Parmi les conditions posées à BFM TV, que l’émission de jeudi ne se limite pas aux thèmes identitaires - "pas question de ne parler que d’immigration" par exemple -, mais de consacrer une large part aussi aux thèmes de LFI - l’écologie, le pouvoir d’achat.
Quant à savoir si ce débat représente un risque électoral pour les deux hommes, a priori la réponse est non. Un indice, côté Mélenchon, il va "préparer ce débat comme il prépare n’importe quelle émission", sans avoir dégagé du temps pour potasser des fiches, par exemple. Et l’entourage d’Éric Zemmour explique plutôt bien pourquoi c’est un débat sans risque pour les deux : "Parce que c’est un débat sans perdant". Dans ce genre de confrontation, "personne ne va voler une voix à l’autre, au contraire, chacun soude un peu plus son camp".
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