Réalité virtuelle : les géants du numérique parient sur le métavers, un univers parallèle en 3D
Le métavers est un concept encore méconnu du grand public et pourtant, il est sur les lèvres de tous les patrons des géants du numérique qui font de ce monde parallèle en réalité virtuelle un enjeu prioritaire pour le futur.
Le métavers est un univers parallèle, un monde numérique en trois dimensions, dans lequel on pourra se téléporter, avec des lunettes ou un casque de réalité virtuelle. Dans les années 1990, c'était de la science-fiction avec un roman, Le Samourai virtuel, de Neal Stephenson. Et plus récemment, Steven Spielberg imaginait un métavers dans le film Ready Player One.
Aujourd'hui, ce cyber-espace est à portée de main, c'est même l'avenir d'internet, selon les acteurs du numérique comme Marck Zuckerberg. Le patron de Facebook mise tout sur le Métavers : "Vous pouvez [l']imaginer comme un Internet incarné, explique-t-il au site américain The Verge. Au lieu de simplement regarder les contenus, Vvus êtes à l'intérieur, vous ressentez la présence d'autres personnes avec qui vous pouvez vivre des expériences que vous ne pouvez pas avoir avec des applications ou des pages web classiques, comme danser, par exemple, affime Marck Zuckerberg. Les échanges seront plus riches, nous paraîtront plus réels."
"Dans le futur, au lieu de passer un simple coup de fil, vous pourrez vous asseoir sur mon canapé sous forme d'hologramme ou moi-même sous forme d'hologramme, je pourrai m'installer sur votre canapé."
Mark Zuckerbergau site américain The Verge
"On pourra être dans la même pièce, reprend le patron de Facebook, alors que l'on vit à des centaines de kilomètres l'un de l'autre."
Facebook va désormais travailller pour donner vie à ce métavers. Pour cela le groupe a racheté en 2014 une entreprise de conception de casques de réalité virtuelle, de quoi mettre au point une nouvelle plateforme baptisée Horizon. Il s'agit de mondes virtuels où l'on peut jouer mais aussi travailler avec ses collègues en organisant des réunions.
Mais pas besoin d'aller jusque dans la Silicon Valley pour trouver ce genre d'innovations.
Laval pionnière de la réalité virtuelle française
À l'association spécialisée dans la promotion des technologies immersives Laval Virtual center, en Mayenne, des passionnés de mondes virtuels mettent ces nouvelles technologies au service des entreprises. "Les mondes virtuels vont remplacer tout un tas de choses qui existent aujourd'hui sur Internet, explique le directeur général de l'association, Laurent Chrétien. Le fait d'être incarné dans un avatar rend la participation à l'événement numérique totalement interactif, exactement comme dans la vraie vie."
Forcément, avec le Covid, les confinements et les fermetures de frontières ces programmes ont connu un regain d'intérêt. Au Laval virtual center, Ophélie organise des séminaires virtuels pour des entreprises ou des associations. "On prépare un événement panafricain avec des exposants et une partie conférences et workshop", décrit-elle.
"Tous les participants, tous les speakers, tous les organisateurs, tout le monde est représenté par un avatar et donc vont se déplacer dans un univers entre les différentes salles."
Ophélieà franceinfo
"En 2020, enchaîne Laurent Chrétien, c'était la première fois qu'on utilisait pour nous-mêmes un monde virtuel. Il y avait plus de mille avatars en simultané qui étaient présents sur la plateforme. Les gens se sont retrouvés le soir, à la fin des conférences, sur la plage et les gens sont tous allés se baigner. On était en plein Covid, et cela faisait un mois que les gens n'étaient pas sortis de chez eux : le réflexe a été d'aller se baigner tout habillé dans un monde virtuel et d'échanger avec les gens qui étaient autour."
Pour le moment, ces univers ressemblent aux jeux vidéos que l'on connait déjà. Avant d'arriver au métavers promu par la science-fiction, beaucoup d'innovations sont donc encore à mener, notamment sur ces fameux casques de réalité virtuelle qui ne sont pour l'instant pas encore vraiment confortables. En tout cas, certains y croient et achètent ou revendent déjà des terrains virtuels.
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