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Climat : comment les gouvernements tentent de faire cesser les actions "coups-de-poing" des activistes au Royaume-Uni et en Australie

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo - Grégory Plesse, Emeline Vin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants, bloquent la route lorsd'une manifestation des militants du climat Just Stop Oil à Piccadilly Circus Londres le 9 octobre 2022. (ISABEL INFANTES / AFP)

Quatre militants du collectif écologiste "Dernière rénovation" devront payer 750 euros chacun et suivre des stages de citoyenneté après avoir aspergé de peinture orange Matignon et le ministère des Finances, a indiqué vendredi 6 janvier le parquet de Paris. Deux de ces militants s'en sont pris mercredi au portail de l'Hôtel de Matignon pour dénoncer l'inaction, à leurs yeux, du gouvernement face au réchauffement climatique. Plusieurs vidéos de leur action ont d'ailleurs été diffusées sur les réseaux sociaux. 

Les actions de désobéissance civile dans le collimateur du gouvernement britannique

C'est au Royaume-Uni qu'a commencé la dernière vague d'actions de ce type, avec, entre autres le jet de soupe à la tomate sur le chef d'œuvre de Vincent Van Gogh, le tableau les Tournesols, à la National gallery de Londres. Et pourtant si certains groupes entendent poursuivre ces actions coups de poings. D'autres, comme Extinction Rebellion, ont annoncé le 31 décembre leur intention de renoncer à cette forme de militantisme musclé. Ce renoncement intervient alors que le gouvernement britannique entend renforcer sa réponse face à ces actions de désobéissance civile.

>>> Climat : comment les actions "coups-de-poing" de Just Stop Oil au Royaume-Uni et de Last Generation en Allemagne sont-elles perçues ?

Depuis plusieurs mois les conservateurs planchent sur la Public Order Bill, une loi sur l’ordre public. Parmi les mesures prévues dans cette Public Order Bill, la mise en place d’ordres de prévention de perturbations sérieuses. En bref, toute personne qui participerait deux fois sur une période de cinq ans à un rassemblement type Extinction Rebellion ou Just Stop Oil pourrait se voir attribuer un genre d’interdiction de  manifester, d’organiser des actions sur internet voir être obligée de porter un bracelet électronique.

Des lois perçues comme anti-démocratiques en Australie 

Autre législation très répressive, en Australie une manifestante a été condamnée récemment à 15 mois de prison, pour avoir bloqué la circulation, pendant 25 minutes seulement, et sur une seule des huit voies que compte le principal pont de Sydney. Les actions des activistes semblent de plus en plus visibles et ont pour but de de marquer les esprits et d'alerter le grand public. Ces lois répressives anti-manifs sont critiquées. Pour de nombreuses organisations, comme Amnesty International, ou Human Rights Watch, on parle carrément de lois anti-démocratiques, qui entravent la liberté de manifester et d’exprimer ses opinions politiques.

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