Forum des nouvelles routes de la soie : la Chine rassemble ses partenaires à Pékin
Le forum des nouvelles routes de la soie se termine, mercredi 18 octobre, à Pékin. C’est le 10e anniversaire de ce grand projet lancé par le président Xi Jinping. Il s'agit d'un immense programme d’infrastructures mondiales, comme des ports, des autoroutes, des voies ferrées ou encore des liaisons maritimes financées par la Chine dans le but d’étendre ses relations commerciales et son influence un peu partout dans le monde.
Mille milliards de dollars ont été investis en 10 ans, mais c’est vrai que depuis 2020 les nouvelles routes de la soie connaissent un certain ralentissement . L'explication est double. D’abord le Covid, les trois années de restrictions sanitaires en Chine ont clairement freiné les projets. On peut citer par exemple la réduction du nombre de trains de fret entre la Chine et l’Europe. La guerre en Ukraine a également affecté les Nouvelles routes de la soie. La Chine s’apprête à encaisser un gros coup dur, le départ de l’Italie, seul grand pays dans le camp occidental qui avait rejoint les Nouvelles Routes de la soie. Quelque 140 chefs d'États ou leurs représentants se sont rendus à Pékin pour l'occasion dont,le président Russe Vladimir Poutine, mais aussi les responsables de quasiment tous les pays d'Asie du Sud-Est.
La Thaïlande sur un fil d'équilibriste
La Chine est le premier partenaire commercial de la Thaïlande et comme tous les pays d’Asie du Sud-Est, elle pratique envers l'empire du milieu ce que les experts appellent la diplomatie de la couverture. Ce qui signifie qu'elle multiplie les programmes de coopération dans des domaines comme le commerce, la culture ou le militaire sans jamais trop approfondir et surtout en équilibrant cette coopération avec des partenariats similaires noués avec des rivaux de la Chine, notamment les États-Unis, afin de ne jamais sombrer dans la dépendance envers l’une ou l’autre puissance. C’est cet équilibre délicat que le Premier ministre Thaïlandais, Srettha Thavisin, est venu négocier à Pékin alors que la Thaïlande essaie de relancer son industrie touristique au sortir de la pandémie puisque les touristes chinois manquent toujours à l’appel.
Le Premier ministre thaïlandais s’est également longuement entretenu avec Vladimir Poutine, loin des regards des pays occidentaux. Les deux pays ont notamment décidé d’une collaboration accrue dans les secteurs agricoles, culturels et du tourisme.
Le Chili et la Chine main dans la main
La Chine est le pays d’où le Chili importe le plus de marchandises et 37% des exportations chiliennes ont pour destination la Chine. Mais au-delà de ces échanges commerciaux, les deux pays regardent ensemble vers l’avenir. Cette semaine, le président chilien,Gabriel Boric, a annoncé depuis Pékin un investissement de plus de 200 millions de dollars d’une entreprise chinoise spécialisée dans le lithium. Le Chili est le deuxième producteur mondial de ce métal indispensable pour la fabrication des batteries des véhicules électriques, et 70% de sa production est envoyée en Chine.
Santiago et Pékin partagent aussi l’ambition de l’énergie solaire puisque le Chili possède des taux d’ensoleillement record, grâce au désert d’Atacama dans le nord du pays où sont installés de gigantesques champs de panneaux solaires qui représentent de grands intérêts pour la Chine.
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